Elections européennes : le grand flou en Macronie
"Rien n'avance, aucune décision n'est prise", s'agaçait lundi 12 février un cadre de Renaissance auprès de Politico. A moins de quatre mois des élections européennes, tous les principaux partis français ont nommé leur tête de liste... sauf celui du chef de l'Etat. Renaissance et ses alliés jouent toujours la montre avant de lancer officiellement la campagne. Lundi soir, la Commission nationale d'investiture (CNI) du parti qui devait se réunir a été reportée. De quoi repousser encore un peu la décision.
Les hypothèses s'enchainent : Olivier Véran, Bruno Le Maire, Julien Denormandie... Ce dernier a clairement écarté la question mardi 13 février sur Sud Radio, assurant qu'une candidature de sa part n'était "pas du tout d'actualité". Un autre nom circule, celui de l'ancien ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Une possibilité qui aurait les faveurs d'Emmanuel Macron, selon les informations de Politico.
"Macron s'en fout un peu"
Pourtant, selon le média, le parti a avancé sur d'autres éléments de la campagne : un slogan est dans les tiroirs, ainsi que des pistes de stratégie et même quelques dates potentielles de meetings. Ne manque qu'une liste et quelqu'un pour la mener. Pourquoi une telle attente ? "Ça donne à penser que Macron s'en fout un peu de la tête de liste parce qu'il considère que c'est lui et Attal qui vont mener bataille", estime une figure d'un parti allié à Renaissance.
La tâche n'est pourtant pas mince pour le camp présidentiel, à l'approche de ces élections européennes. La liste macroniste, qui que soit le candidat ou la candidate à sa tête, est donnée entre 18 et 19% dans le dernier sondage Ifop-Fiducial, publié dimanche. Soit 10 points derrière celle du Rassemblement national, menée par Jordan Bardella.