Agriculteurs en colère : le Premier ministre rencontre les représentants syndicaux du monde agricole
"On acte la fin" de la crise agricole, a déclaré l'entourage d'Emmanuel Macron deux jours plus tôt, à l'issue d'une réunion de travail entre l'exécutif et une trentaine de représentants du secteur (syndicats, coopération, interprofession). C'est désormais au tour de Gabriel Attal de prouver la bonne foi du Gouvernement envers les agriculteurs.
En déplacement dans le Lot-et-Garonne, ce samedi 4 mai, pour l'inauguration d'un pont, le Premier ministre a prévu de rencontrer plusieurs représentants syndicaux du monde agricole, qui l'attendent de pied ferme. "Il est inenvisageable qu'il ne nous reçoive pas", avait prévenu, la veille, Karine Duc, coprésidente de la Coordination rurale 47, rejointe par son bras droit, José Perez, qui a martelé qu'ils n'accepteront "pas d'être pris pour des cons" aux journalistes de La Dépêche.
La colère toujours d'actualité
Ce samedi, Gabriel Attal doit donc, dès son arrivée en début d'après-midi, s'entretenir avec les représentants de la Coordination rurale, une délégation départementale de la FNSEA, et les Jeunes agriculteurs du 47, dans les salons de la préfecture.
D'après les informations recueillies par BFMTV, chaque réunion doit se faire de manière séparée, à la demande des syndicats. Elles sont l'occasion de faire le point sur le mécontentement toujours en vigueur et de dresser un premier bilan des mesures qui ont été prises après la forte mobilisation du monde agricole en janvier.
Jeudi, Emmanuel Macron avait expliqué aux syndicats qu'il ne croyait pas à une fin de crise rapide et envisageait d'attendre l'issue des prochaines élections professionnelles, prévues en 2025, pour partager son "projet d'avenir" pour l'agriculture française.