Salon de l'Agriculture : une inauguration dans le calme pour Emmanuel Macron qui a échangé avec plusieurs acteurs de la filière

Salon de l'Agriculture : une inauguration dans le calme pour Emmanuel Macron qui a échangé avec plusieurs acteurs de la filière Emmanuel Macron a inauguré le Salon de l'Agriculture dans un climat plus apaisé qu'en 2024, malgré des interpellations d'agriculteurs opposés à l'accord entre l'UE et le Mercosur. Dans le même temps, la loi d'orientation agricole doit être votée cette semaine au Sénat.

La visite du Président au premier jour du Salon de l'Agriculture, ce samedi 22 février, s'est déroulée dans un climat bien plus apaisé qu'en 2024. À l'appel des principales organisations agricoles, dont la FNSEA, en faveur d'un salon plus serein, le chef de l'État a inauguré l'événement en adoptant la ligne de tranquillité souhaitée par le principal syndicat du secteur.

"En général j'appelle au calme et au dialogue respectueux. On sait qu'il y a beaucoup d'agriculteurs en situation difficile. Il y a une souffrance qui est là dans certains territoires, dans certaines filières. […] Mais le calme c'est la bonne réponse", a-t-il assuré en arrivant sur place.  Le Salon de l'agriculture "s'est mal passé l'année dernière", mais "maintenant, on est dans autre chose. (...) On souhaite ardemment que cette année, il se passe mieux", a défendu Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, sur franceinfo. "On a été beaucoup soutenus par les Français depuis un an. Et les accueillir dans un moment de convivialité pour déguster nos produits et voir nos animaux, ça nous paraît important", explique-t-il.

Emmanuel Macron interpellé par la FNSEA

Le chef de l'Etat a par la suite rencontré la mascotte du Salon, Oupette, une vache de race limousine et a listé les avancées dans le volet legislatif après la crise des agriculteurs. "On est mobilisé derrière l'agriculture française. Cette semaine un texte de loi important a fini son parcours législatif, c'était un engagement que j'avais pris", a-t-il défendu. La loi d'orientation agricole, votée cette semaine au Sénat, met l'accent sur la simplification afin de répondre aux attentes des agriculteurs, tout en suscitant la colère des associations de défense de l'environnement.

Emmanuel Macron a été interpellé par des agriculteurs de la FNSEA, déterminés à attirer son attention sur l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur. Brandissant des pancartes avec des slogans tels que "Mangeons français", "Non au Mercosur" ou encore "Urgence souveraineté", ces agriculteurs ont fait entendre leurs revendications, comme l'a rapporté le syndicat agricole sur son compte X.

"L'agriculture et nos agriculteurs ne peuvent pas être la variable d'ajustement du pouvoir d'achat, ni la variable d'ajustement des accords commerciaux", a assuré le chef de l'Etat.

La Confédération paysanne déplore un échange trop rapide

Emmanuel Macron a également rencontré les quatre principaux syndicats d'agriculteurs, dont la Confédération paysanne, qui déplore  "un échange extrêmement rapide". Il "n'a pas vraiment répondu à nos questions", a regretté sur franceinfo Véronique Marchesseau, secrétaire générale du syndicat.

En marge de sa visite, le président a également évoqué d'autres dossiers comme celui de son déplacement à Washington, lundi 24 février.  Emmanuel Macron doit s'entretenir avec Donald Trump qui envisage d'imposer des droits de douane sur de nombreux produits européens. "Je vais lui parler parce qu'on a besoin d'apaiser tout ça (...) entre alliés, on ne peut pas faire souffrir l'autre avec des tarifs", a-t-il affirmé. 

Le président a également évoqué la perte de la fréquence TNT de chaînes NRJ12 et C8 et a affirmé que ce n'était "pas une décision politique". "La loi a été conçue pour que ce ne soit pas une décision politique : ce n'est pas à l'arbitraire, ni d'un ministre, ni du président, d'ouvrir ou fermer une chaîne", a-t-il expliqué. "Il y a un cahier des charges et la loi est appliquée par une autorité qui regarde", "sous le contrôle des juges" avec "un droit au recours".