Une caution de 15 000 dollars pour entrer aux Etats-Unis ? La dernière mesure choc de Trump
15 000 dollars. C'est le prix de la caution que pourraient devoir payer certains étrangers pour obtenir un visa et se rendre aux Etats-Unis. En effet, les ressortissants de plusieurs pays - notamment africains - devraient voir leurs conditions d'entrée sur le sol américain se durcir dans le cadre d'un projet pilote du département d'Etat rendu public le lundi 4 août 2025. L'onéreuse caution sera récupérée par les voyageurs concernés à leur départ du territoire, en cas de naturalisation ou de décès.
Cette décision doit encore être publiée ce mardi dans le registre fédéral et entrer en vigueur dans deux semaines - le 20 août - ce qui ne devrait poser aucun problème pour l'administration Trump. Cette décision du magnat de l'immobilier fait suite à un constat : 500 000 personnes ont dépassé la durée autorisée de leur séjour aux Etats-Unis en 2023, d'après les dires de l'administration Trump.
Dans le détail, le souhait des Etats-Unis est de cibler les titulaires de visas B-1 et B-2 provenant de pays où les taux de dépassement de visa sont jugés élevés et où les informations de contrôle et de vérification sont insuffisantes. Le Registre fédéral américain entend "éclairer toute décision future concernant l'utilisation de ces cautions pour s'assurer que les non-immigrants respectent les conditions de leur visa et quittent les Etats-Unis dans les délais". Initialement - lors de son premier mandat - Donald Trump avait déjà imaginé une mesure de ce style. À l'époque, une vingtaine de pays étaient concernés avec un taux de dépassement de visa supérieur à 10 %.
Le Burundi durement impacté
Ce nouveau programme de l'administration Trump est "conçu pour servir d'outil diplomatique afin d'encourager les gouvernements étrangers à prendre toutes les mesures appropriées pour garantir un contrôle rigoureux de l'identité et de la sécurité publique", assure le département d'Etat. Au moins quinze jours avant le top départ, la liste officielle des pays concernés sera publiée. Elle pourra être modifiée, avec un délai de préavis de quinze jours.
Ce n'est pas tout, Washington annonce même suspendre totalement la délivrance d'un visa aux ressortissants d'un pays : le Burundi. Des "violations répétées" sur la durée du séjour sont évoquées. Avec deux événements majeurs dans les prochaines années : la Coupe du monde de football en 2026 et les JO en 2028, des interrogations demeurent quant à la participation de certains athlètes africains si de nouvelles restrictions drastiques entraient en vigueur.