Discours de Bayrou : une annonce choc... qui devrait le pousser à la démission

Discours de Bayrou : une annonce choc... qui devrait le pousser à la démission François Bayrou a tenu une conférence de presse lundi 25 août pour défendre le budget 2026. Il a annoncé qu'il soumettrait son gouvernement à un vote de confiance le 8 septembre, ce qui pourrait conduire à sa démission.

L'essentiel
  • François Bayrou a défendu son projet de budget 2026 et a répondu aux appels à la mobilisation du 10 septembre, lors d'une conférence de presse, lundi 25 août. 
  • Le Premier ministre a surpris en annonçant qu'il demanderait à l'Assemblée nationale et au Sénat un vote de confiance qui aura lieu le 8 septembre, après un discours de politique générale. Cela signifie que si le Parlement refuse de le soutenir, alors le gouvernement tombera. Pour cela, il faudra que le nombre de votes de soutien soit supérieur au nombre de votes contre.
  • Le vote du 8 septembre ne portera pas sur le budget. Les députés devront se prononcer sur le fait qu'ils partagent ou non le constat que la dette doit être réduite ainsi que la philosophie générale du gouvernement de demander des efforts aux Français ? "Je pense que la situation aujourd’hui nous impose d’agir en deux étapes. La première étape pour clarifier les choses, c’est qu’on se mette d’accord sur la gravité de la situation et sur l’urgence", a déclaré François Bayrou. La deuxième étape concerne les mesures, qui sont, selon lui, "proposées, discutées et adoptées".
  • Le Premier ministre a déjà présenté à la mi-juillet l'essentiel des mesures qu'il souhaite pour le budget 2026 : la suppression de deux jours fériés, le gel des prestations sociales ou encore une année blanche qui entraînerait une hausse d'impôts. François Bayrou a annoncé ce 25 août que sa proposition sur les jours fériés était "discutable" et qu'elle pouvait être "amendée".
  • Plusieurs mesures du budget 2026 sont à l'origine de l'appel à la mobilisation du 10 septembre lancé par un collectif citoyen et depuis soutenu par des partis politiques de gauche.

 

En direct

23:20 - Bruno Retailleau tiendra une réunion mardi matin

Bruno Retailleau, président des Républicains et ministre de l'Intérieur, tiendra une réunion en visioconférence, mardi 26 août. Celle-ci réunira les ministres Les Républicains, le président du Sénat, Gérard Larcher, et les présidents des groupes parlementaires, a indiqué son entourage à BFM TV. 

22:35 - Les Républicains annoncent qu'ils feront des contre-propositions

Après le discours de François Bayrou sur le budget 2026, lundi 25 août, le porte-parole des Républicains, Jonas Haddad, a annoncé que son parti ferait des contre-propositions. "Les dissolutions à répétition, l'instabilité, ce sont des pertes d'emploi", a-t-il prévenu sur BFM TV. "Il y a un record de faillites dans notre pays, on est un parti responsable", a-t-il affirmé. 

22:10 - Les confédérations syndicales se réuniront plus tôt que prévu

L'intersyndicale, qui devait avoir lieu lundi 1er septembre, se tiendra vendredi 29 août au matin, pour parler de leurs actions pour la rentrée sociale, a indiqué à l'AFP le secrétaire général de Force ouvrière (FO) Frédéric Souillot. Il a précisé que la décision d'avancer cette réunion avait été prise après la conférence de presse de François Bayrou, qualifiée "d'irréelle" par FO. Lors d'un discours lundi 25 août, François Bayrou a alerté sur la dette de la France pour présenter son projet de budget pour 2026.

21:36 - Le Parti socialiste présentera un "projet de budget alternatif"

"Nous allons présenter un projet de budget alternatif à celui de François Bayrou", a indiqué Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, invité de TF1 lundi 25 août. Cette annonce intervient après que le député socialiste a indiqué que le PS ne votera pas la confiance au gouvernement le 8 septembre. "Il n'y a pas de contestation sur le fait que, aujourd'hui, il y a une situation qui est extrêmement délétère sur le plan budgétaire", a-t-il argumenté. "Nous présenterons des solutions", a conclu Olivier Faure.

20:50 - La CGT regrette des mesures qui "vont appauvrir" les Français

Invitée de BFM TV lundi 25 août, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a réagi au discours de François Bayrou. "Ce que nous attendions, c'est qu'il annonce qu'il renonce aux mesures qui vont nous appauvrir toutes et tous", a-t-elle assuré. Selon elle, le problème du budget est "qu'encore une fois, il nous fait payer toutes et tous, le monde du travail, pour continuer à épargner les rentiers et les plus riches". 

20:15 - Jérôme Guedj souhaite un "Premier ministre issu de la gauche"

Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, invité de RTL lundi 25 août, a écarté l'idée d'une dissolution de l'Assemblée nationale. Alors que François Bayrou a engagé la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre, le député PS a indiqué qu'il souhaitait "un Premier ministre issu de la gauche", "qui soit capable de construire un gouvernement de front républicain", a-t-il argumenté.

19:35 - "On va tomber", anticipe un membre du gouvernement Bayrou

Après l'annonce d'un vote de confiance le 8 septembre, plusieurs membres du gouvernement de François Bayrou envisagent la chute du Premier ministre. "On va tomber", a confié un membre du gouvernement à BFM TV, tandis que pour un conseiller gouvernemental, "impossible que le PS soutienne Bayrou à la veille du 10 septembre."

19:10 - "Tout est amendable", assure François Bayrou

Lors de son discours lundi 25 août, François Bayrou a annoncé qu'il engagerait la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre lors d'une déclaration de politique générale suivie d'un vote de confiance des députés. Toutefois, s'il reste en poste après cette date, le Premier ministre a averti les oppositions que les discussions resteraient ouvertes sur le budget 2026. "Tout est amendable", a-t-il lancé. Il a semblé favorable à ne pas engager la procédure du 49.3, même s'il n'a pas tenu de promesse ferme, a indiqué franceinfo.

18:45 - François Bayrou réagit au mouvement "Bloquons tout le 10 septembre"

Après les premières annonces de François Bayrou pour le budget 2026, des appels à "tout bloquer" le 10 septembre ont été lancés sur les réseaux sociaux. Lors de son discours lundi 25 août, le Premier ministre a réagi à ce mouvement, qui est soutenu par la gauche. "Les Français ont le droit de manifester, mais nous avons le devoir d’avancer", a affirmé François Bayrou. Selon lui, "la France, ce n'est pas ceux qui veulent l'abattre par le désordre, c'est ceux qui veulent la construire par le courage et la générosité", a rapporté RTL.

18:03 - La démission de François Bayrou semble inévitable

Le Premier ministre est ce soir en mauvaise posture : il ne devrait pas être en mesure de rassembler davantage de votes "pour" que "contre" la confiance. LFI, RN, EELV et le PC ont annoncé qu'ils voteront contre la confiance, c'est à dire 250 députés. 364 même avec les députés ciottistes. Les votes des députés soutenant le gouvernement devraient être 210 au maximum. Selon toutes vraisemblance, les députés socialistes ne voteront pas la confiance.

16:36 - Bayrou annonce un vote de confiance le 8 septembre

François Bayrou fait une annonce importante : en vertu de l'article 49.1 de la Constitution, le Premier ministre demande un vote de confiance à l'Assemblée nationale. Selon les informations de BFMTV, ce vote de confiance aura lieu le 8 septembre. Si une majorité de députés votent alors contre lui, le gouvernement sera démis et François Bayrou devra démisionner.

16:29 - "La France court à la catastrophe"

"La France court à la catastrophe si elle ne prend pas de décisions courageuses" et qu'il est encore temps de prendre pour sa situation budgétaire estime François Bayrou. Il fait la comparaison avec des mesures prises dans d'autres pays et qu'il résume par des coupes dans les retraites, des coupes dans les dépenses publiques et, a contrario, des augmentations d'impôts, entre autres. "La dette, ce ne sont pas les gouvernements qui la consomment. Elle a été consommée en dépense courante et en protection de nos concitoyens" ajoute-t-il citant par exemple la crise du Covid. "La dette, c'est chacun d'entre nous."

16:27 - "La charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la Nation"; assure Bayrou

"La charge de la dette représentera "au mieux 75 milliards d'euros" l'an prochain. "Les annuités que nous devons rembourser vont être plus lourdes que le budget de l’Education nationale et que le budget des armées" a calculé François Bayrou.

16:25 - "La charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la nation"

"La charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la nation". Le montant cette année est de « 66 milliards », « 75 milliards » l'an prochain et « 107 milliards en 2029 ». Pour alerter sur le niveau de la dette, François Bayrou explique que "sur les 50 milliards d'euros de richesses créées par les Français chaque année, 10 milliards sont prélevés pour le remboursement de la dette", soit l'équivalent de 20 %.

16:22 - "La dépendance à la dette est devenue chronique"

Citant et énumérant les crises successives, de celles des subprimes à celle du Covid ou encore plus récemment des droits de douane, François Bayrou déclare que "l​​a dépendance à la dette est devenue chronique en France et cet argent n'a pas été utilisé comme il aurait fallu pour investir. Il a été utilisé pour des dépenses courantes".

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