Ces produits du petit-déjeuner semblent sains... Méfiez-vous !
S'il apparait évident que la brioche couverte de pâte à tartiner n'est pas le menu du petit-déjeuner idéal pour la santé, d'autres aliments qui semblent plus sains ne sont pas pour autant sans défaut.
Que manger au petit-déjeuner ? De nombreux Français se posent la question pour ce repas qui apparait comme très important pour démarrer la journée. Il est préférable que ce dernier soit équilibré et pas trop sucré, mais il doit quand même donner de l'énergie dès le matin. L'association de consommateurs Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) a ainsi partagé une étude pour évaluer la qualité de certains aliments du petit-déjeuner. Elle s'est notamment penchée sur des produits qui sont présentés comme sains et assure qu'il faut se méfier des apparences.
Pour effectuer son enquête, l'association a utilisé les donnés de l'Observatoire de l'alimentation (Oqali), mis en œuvre conjointement par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE). Des données publiées dans un rapport sur la le secteur de la "planification croustillante et moelleuse" (sic). 12 enseignes ont été prises en compte telles Aldi, Auchan, Carrefour, Franprix, Lidl, Intermarché...
L'association a notamment comparé des biscottes natures de différentes marques, produit que le consommateur tend à estimer comme relativement sain. En réalité, le nutri-score n'est parfois pas affiché et surtout, n'est pas forcément bonatteignant parfois le niveau E. Dans l'échantillon étudié, le Nutri-Score n'est exposé que dans 57% des cas. Cela s'explique peut-être par le fait que 67% de ces produits sont en réalité situés entre C et E. Pour les crackers qui apparaissent souvent comme inoffensifs, le Nutri-Score atteint 50% de D. Certains ont ainsi des "profils nutritionnels médiocres".
Par ailleurs, de nombreuses marques disponibles en supermarché mettent en avant des produits "sans sucre ajouté", "sans additif" ou "sans conservateur". L'association a alors inspecté un paquet de brioches affiché "sans additifs". Il contient pourtant des extraits végétaux à pouvoir colorant, soit des additifs cachés. 69% des références étudiées présentent des additifs et assimilés.
Si l'association note quelques recettes qui se sont améliorées ces dernières années, notamment avec la suppression de l'huile de palme, ces changements se sont parfois faits au détriment d'autres composants pourtant sains. Par exemple, dans certains pains grillés au blé complet, l'association a remarqué une suppression de l'huile de palme et une réduction de la quantité de sucre, mais cela a entrainé la diminution de 70% de la proportion de farine complète, pourtant riche en fibres.
La CLCV incite ainsi les industriels à indiquer le Nutri-Score plus systématiquement. A contrario, elle invite à ne pas utiliser d'allégations vantant un aspect positif tels que "pauvre en sel" ou "source de fibres" sur des produits qui ont un Nutri-Score très faible (D ou E). Il n'est pas évident pour les consommateurs de juger rapidement des produits qui apparaissent de visu très similaires, ils ont donc besoin d'indications simples et claires et non de subir le "marketing santé" dénoncé par l'association.