La nièce du général le plus célèbre de l'histoire de France, au Panthéon
La famille De Gaulle entre finalement au Panthéon. En mai 2015. Ce n'est pas le général le plus célèbre de l'histoire de France qui y est introduit, mais sa nièce Geneviève. A travers elle, François Hollande rend hommage à la Résistance, car durant la guerre, la jeune femme d'à peine 20 ans était une figure du groupe du Musée de l'Homme aux côtés, entre autres, de Boris Vildé, d'Anatole Lewitscky, d'Yvonne Oddon et de Germaine Tillon. Arrêtée par la Gestapo en juillet 1943, elle sera emprisonnée à Fresnes puis déportée à Ravensbrück en février 1944. C'est là qu'elle sera détenue alors que les Allemands fuient le territoire français, elle le sera encore de longs mois, alors que la France est libérée et que le général de Gaulle dirige le nouveau gouvernement. En octobre 1944, Himmler décide de la séquestrer dans le bunker du camp de Ravensbrück, dans le but de la garder en vie et de l'utiliser comme monnaie d'échange. Elle sera finalement libérée par l'armée soviétique le 25 avril 1945.
Geneviève de Gaulle travaillera par la suite pour le RPF créé par son oncle, elle intégrera le cabinet d'André Malraux. Elle portera la mémoire des déportés comme présidente de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance, et s'engagera au sein d'ATD Quart Monde.
Le général de Gaulle a bien entendu fait partie des personnalités que la Nation française a voulu faire entrer au Panthéon. Mais l'homme du 18 juin qui gouverna le pays pendant plus de 12 ans, a de son vivant exprimé le souhait d'être enterré à Colombey-les-Deux-Eglises et de ne reposer nul part ailleurs. A vrai dire, la famille de Geneviève de Gaulle s'est elle aussi opposée au transfert de la dépouille de la résistante à l'intérieur du Panthéon, pour ne pas l'en séparer de son époux. Le cercueil déposé ce mercredi 27 mai 2015 ne contient en réalité que de la terre prélevée dans le cimetierre de Bossey, où elle reposait jusque-là.