Minute de silence : les Français ont rendu hommage aux victimes ce lundi 16 novembre 2015

Minute de silence : les Français ont rendu hommage aux victimes ce lundi 16 novembre 2015 Une minute de silence a été respectée partout en France à midi ce lundi 16 novembre. La Nation a rendu hommage aux victimes des attentats de Paris survenus le vendredi 13 novembre.

[Mis à jour le 16 novembre 2015 à 13h22] Le président François Hollande s'est rendu dans la cour d'honneur de la Sorbonne, la célèbre université parisienne, pour participer à la minute de silence respectée à midi ce lundi 16 novembre, trois jours après les attaques de Paris qui ont coûté la vie à 129 personnes le vendredi 13 novembre. Ce moment de recueillement à la Sorbonne a été suivi d'une poignante Marseillaise. La place de la République à Paris était également très fréquentée par des Parisiens venus se joindre à l'hommage national comme aux endroits des drames. De nombreuses personnes avaient ainsi choisi de se rendre devant le bar Le Carillon où 10 personnes ont perdu la vie vendredi soir. Trois jours après les attaques terroristes survenues à Paris le vendredi 13 novembre, l'hommage de la Nation s'annonçait poignant ce lundi 16 novembre. Une minute de silence a en effet été respectée comme annoncée par le président François Hollande le samedi 14 novembre dans le cadre du décret instituant trois jours de deuil national. Alors que les lieux recevant du public et les établissements scolaires rouvrent ce lundi, ce moment de recueillement s'est tenu à midi, heure de Paris. Les agents des services publics se sont associés à cet hommage. Les députés réunis à l'Assemblée Nationale ont observé une minute de silence avant d'entonner La Marseillaise. Le gouvernement avait précisé que l'ensemble des Français devait pouvoir s'y joindre, les employeurs étant invités à permettre à leurs salariés d'également observer cette minute de silence. 

Les transports se sont arrêtés également à Paris et dans de nombreuses villes. Des annonces sonores devaient prévenir les usagers à 11h, 11h30 et 11h45, avait précisé la RATP. Interdits en raison de l'état d'urgence proclamé dans le pays, les rassemblements étaient autorisés exceptionnellement dans de nombreuses villes, comme à Lille où il devait être organisé place de la République en présence de la maire Martine Aubry. En Seine-Saint-Denis, des rassemblements étaient également prévus à Clichy-sous-Bois dès 11h45 ou à Sevran, ville d'origine de deux victimes. Les établissements scolaires participaient à ce moment de recueillement. L'Education Nationale précise qu'il devait prendre en compte l'âge des élèves et sera précédé de temps d'échanges dans les classes. Ceux-ci pouvaient prendre la forme de dessins ou d'activités en groupes restreints pour les plus petits de la maternelle, de discussions autour des événements en primaire. Sur les réseaux sociaux, quelques enseignants ont déjà fait part de questions d'élèves ou de moments de recueillements dans les écoles ce lundi matin. 

Les réactions dans les collèges seront aussi particulièrement scrutées, dix mois après les protestations et marques d'oppositions signalées lors de l'hommage rendu après l'attaque contre Charlie Hebdo. Les drapeaux seront en berne dans tout le pays, jusqu'à mardi soir, date de la fin des trois jours de deuil national. Le moment de recueillement est une pratique apparue au 20e siècle. La première minute de silence organisée officiellement a eu lieu le 11 novembre 1919 afin de marquer le premier anniversaire de l'armistice mettant fin à la Première Guerre Mondiale. La pratique s'est ensuite généralisée et a été instituée pour d'autres commémorations et hommages à l'image de celles qui se sont tenues partout dans le monde depuis les attentats de Paris, vendredi 13 novembre. Au mois de janvier, la France avait observé une minute de silence au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo le 8 janvier puis lors de la marche républicaine du 11 janvier.