Younes Abaaoud : Abû Mansûr, le "lionceau du Califat », terroriste présumé de 15 ans

Younes Abaaoud : Abû Mansûr, le "lionceau du Califat », terroriste présumé de 15 ans Younes Abaaoud est le petit frère du terroriste belge Abdelamid Abaaoud, décédé dans l’assaut de Saint-Denis. Âgé de 15 ans, il vivait avec lui en Syrie et tenterait de venir le venger en Europe.

[Mis à jour le lundi 11 avril 2016 à 23h50] Younes Abaaoud fait parler de lui cette semaine, car ce petit frère du djihadiste Abdelamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris, tenterait de rejoindre l'Europe, pour venger la mort de son frère. Cet adolescent de 15 ans, que l'on surnomme le "lionceau du Califat ", aurait été repéré par Interpol, alors qu'il annonçait sa volonté de se rendre sur le continent européen. Le jeune homme a adopté le surnom d'Abû Mansûr depuis qu'il est arrivé en Syrie à l'âge de 13 ans, ce qui faisait alors de lui l'un des plus jeunes djihadistes étrangers recrutés par l'État islamique.

VIDEO. Younes Abaaoud, 15 ans, a quitté la Syrie pour venger son frère 

"Younes Abaaoud, 15 ans, a quitté la Syrie pour venger son frère"

A l'époque, son frère était tout simplement venu le chercher à la sortie de son collège, dans la ville belge de Molenbeek, le soustrayant ainsi à la garde de ses parents. Les deux frères avaient rejoint la Katiba Al-Battar (Épée des prophètes) et faisaient, depuis leur arrivée, l'objet d'un suivi par la section anti-terroriste belge. Le 18 novembre 2015, Abdelamid Abaaoud décède dans l'assaut donné par les forces de l'ordre dans la planque de Saint-Denis, où il s'était retranché. Younes Abaaoud, qui s'était fait la promesse de venger son frère, était quant à lui donné pour mort jusqu'en février dernier. A ce moment-là, il est repéré par les enquêteurs belges en Arabie saoudite, puis est géolocalisé dans le pays après un appel passé à sa sœur. L'adolescent pourrait déjà se trouver en Europe, sous une fausse identité. A noter qu'il existe un troisième frère Abaaoud, Yassine, qui est emprisonné au Maroc depuis le mois d'octobre 2015, pour des chefs d'inculpation inconnus.