2 et 5 ans de prison avec sursis

4 décembre 1986 à Paris. Un CRS voltigeur, lors de la manifestation des étudiants contre la loi Devaquet. © WITT / SIPA

Alors que le jeune homme entre dans un hall avec un ami qu'il vient de croiser, les trois policiers rouent Malik Oussekine de coups de pied et de matraque, témoigne ce camarade, alors même que l'étudiant, à terre, clame qu'il n'a rien fait. Il meurt peu après, déjà fragilisé par une insuffisance rénale. Au lendemain du décès de Malik Oussekine, des étudiants ont été reçus au ministère de l'Intérieur et le ministre délégué chargé de la Recherche et de l'Enseignement supérieur Alain Devaquet, choqué par la violence policière, a présenté sa démission. Le projet de loi éponyme sur la réforme de l'université a été retiré dans la foulée. Le 27 janvier 1990, les deux policiers auteurs des coups ont eux été condamnés à 2 ans et 5 ans d'emprisonnement avec sursis pour "coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner". S.O.S.-Racisme se déclare alors "choqué" par le fait que "la mort de Malik Oussekine ne vaille même pas une journée de prison". Le corps de police des "voltigeurs" sera dissous suite à cette affaire.

Alors que le jeune homme entre dans un hall avec un ami qu'il vient de croiser, les trois policiers rouent Malik Oussekine de coups de pied et de matraque, témoigne ce camarade, alors même que l'étudiant, à terre, clame qu'il n'a rien fait. Il meurt peu après, déjà fragilisé par une insuffisance rénale. Au lendemain du décès de Malik Oussekine, des étudiants ont été reçus au ministère de l'Intérieur et le ministre délégué chargé de la Recherche et de l'Enseignement supérieur Alain Devaquet, choqué par la violence policière, a présenté sa démission. Le projet de loi éponyme sur la réforme de l'université a été retiré dans la foulée. Le 27 janvier 1990, les deux policiers auteurs des coups ont eux été condamnés à 2 ans et 5 ans d'emprisonnement avec sursis pour "coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner". S.O.S.-Racisme se déclare alors "choqué" par le fait que "la mort de Malik Oussekine ne vaille même pas une journée de prison". Le corps de police des "voltigeurs" sera dissous suite à cette affaire.
© WITT / SIPA