Affaire Aurélie Vaquier : un meurtre ? Son compagnon Samire principal suspect
Ce sont des gendarmes de la section de recherches de Montpellier qui ont fait la macabre découverte. Mercredi 7 avril, un corps, enfoui sous une dalle de béton, a été retrouvé au domicile d'Aurélie Vaquier, situé dans la commune de Bédarieux dans l'Hérault. La jeune femme n'avait plus donné signe de vie depuis la fin du mois de janvier. S'il n'a pas encore été formellement identifié, il est très "probable" que le corps découvert soit celui de femme de 38 ans, notamment "en raison d'un tatouage très reconnaissable et d'un piercing". C'est ce qu'a affirmé Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers, à l'occasion d'une conférence de presse. Le petit ami d'Aurélie Vauquier, Samire L., âgé de 39 ans, a été placé en garde à vue hier en fin de matinée. Depuis la disparition de sa compagne, il résidait toujours au sein de leur domicile. "Il est plausible que le compagnon ait pu participer à la mort puisqu'il vivait dans l'appartement et a averti tardivement les gendarmes", a ainsi indiqué Raphaël Balland.
Une disparition signalée tardivement
Si Aurélie Vaquier a disparu le 28 janvier, sa disparition n'est dans un premier temps pas signalée par son compagnon. Samire L., finit par informer la famille de la jeune femme, mi-février, puis la gendarmerie de Bédarieux, le 23 février. Dans une interview accordée au quotidien Midi Libre le 16 mars, l'homme originaire de Gex, dans l'Ain, affirmait alors : "Le 28 janvier, elle m'a laissé un message, elle m'a dit qu'elle en avait marre, qu'elle voulait partir écrire un livre. Je me suis dit : 'je vais la laisser tranquille' (...). Après, j'ai rappelé, rappelé, rappelé, mais elle n'a pas répondu". Une version difficilement crédible pour les proches de la victime, dont son frère. "Ma sœur n'est pas du genre à partir sans donner de nouvelles. Ça ne lui ressemble pas", assurait-il, lui aussi dans les colonnes de Midi Libre.
Après plusieurs battues organisées par les proches d'Aurélie Vaquier, marquées par l'absence de son conjoint, le parquet de Béziers finit par ouvrir une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration", le 1er mars dernier. L'enquête est alors confiée à la section de recherches de Montpellier, et prend finalement un tournant majeur ce mercredi 7 avril. Les gendarmes, assistés d'un chien et d'un "géoradar", permettant de sonder les sols, interviennent au domicile de la victime et découvrent le corps sous une dalle de béton. Face aux journalistes, le frère de la victime réclame que justice soit faite : "Le seul truc que j'ai à dire, c'est que j'espère que les coupables vont payer. Vont payer très cher. Parce qu'enlever ma soeur c'est plus que tout et j'espère que la gendarmerie fera son travail pour trouver pourquoi ça s'est passé et comment ça s'est passé". Une nouvelle conférence de presse doit se tenir vendredi après-midi "à l'issue de la garde à vue et d'une éventuelle présentation du compagnon devant le magistrat instructeur", a précisé le procureur de la République.