Du fait de l'allongement de l'espérance de vie, il n'est pas rare qu'on hérite à un âge où on devrait soi-même se soucier de sa propre succession. "L'héritier moyen actuel en France a 59 ans, constate Olivier Noël. Et à cet âge, il devient très difficile de transmettre un double patrimoine à ses enfants ". Aussi, dans certains cas, il peut être intéressant d'organiser votre succession sur plusieurs générations... et de passer votre tour en renonçant à votre héritage. En effet, depuis la loi du 23 juin 2006, en cas de renonciation, la part ne revient plus aux autres héritiers (vos frères et sœurs, par exemple), mais elle est dévolue aux héritiers suivants, soit vos enfants. Cette opération revêt un triple avantage. En premier lieu, vous permettez à vos enfants de bénéficier d'une part d'héritage à un moment où ils en ont peut-être plus besoin que vous. Dans un deuxième temps, vous transmettez à vos enfants votre droit à l'abattement de 100 000 euros en ligne directe. Enfin, cet abattement n'aliène en rien l'abattement de vos enfants. Ils bénéficieront donc toujours d'une exonération de droits sur les 100 000 premiers euros d'une donation ou de votre propre succession. Et ce même si elle venait à intervenir avant le renouvellement de l'abattement.
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