
Beaucoup de Français le font pendant les vacances : c'est pourtant interdit et l'amende est de 135 euros
Cette règle souvent ignorée pendant les vacances peut avoir de lourdes conséquences financières.
C'est le moment le plus attendu de l'année mais aussi, souvent, le plus redouté pour ses finances. L'été arrive, les vacances avec. Entre les frais liés au trajet, la somme consacrée au logement, les dépenses pour les activités diverses ou encore les débours alimentaires, le budget estival peut vite flamber pour une famille. Si des aides existent pour amortir le poids de ces paiements estivaux à tout-va, beaucoup de Français comptent aussi sur une autre astuce pour limiter l'impact des nombreux achats à venir. Pourtant, cette pratique s'avère être bien souvent illégale et expose à une forte amende. Et personne ne le sait, ou presque.
Les vacances sont souvent synonymes de plaisir. Restaurants, glaces, crêpes… Les gourmandises sont légion. Au moment de payer, le premier réflexe est de sortir sa carte bancaire. Certains ont aussi gardé l'habitude de payer en liquide, tandis que d'autres n'hésitent pas à payer à l'aide de leur carte tickets-restaurant. 4,8 millions de Français en détiennent une. Il s'agit d'un compte alimenté en partie par l'employeur et en partie par l'employé pour financer ses repas les midis, les jours où la personne travaille. Cependant, le détenteur de la carte est libre de l'utiliser quand il veut. Avec la possibilité de dépenser 19 euros par jour, la tentation est grande de s'en servir pendant les vacances.
Toutefois, la loi encadre les jours et les lieux où la carte tickets-restos. Il n'est pas possible de faire n'importe quoi avec. Tout d'abord, il est interdit de payer avec en dehors de son département de travail et des départements limitrophes, sauf si l'entreprise l'autorise explicitement. Concrètement, un salarié travaillant à Paris ne peut pas se servir de sa carte tickets-restos à Bordeaux, Nice ou même Versailles.
Par ailleurs, impossible de payer tous les jours avec. Les dimanches et jours fériés, il est interdit d'utiliser ses tickets-restaurants. Là encore, sauf si votre entreprise l'autorise explicitement. Cet encadrement législatif des titres-restaurant est méconnu mais peut, pourtant, faire mal au portefeuille en cas de contrôle. Selon la loi, ne pas respecter ces règles expose à une amende de 4e catégorie, c'est-à-dire de 135 euros, laquelle peut être minorée à 90 euros en cas de paiement dans les trois jours ou majorée à 750 euros en cas de paiement tardif.
En réalité, les contrôles sont quasi-inexistants et l'utilisation des tickets-resto partout en France et à n'importe quel moment est commune. Même si en 2018, le patron d'une PME s'était fait réprimander par l'Inspection du travail après qu'un salarié a utilisé ses titres sur des jours non-ouvrables (week-end ou jour férié)...