Chez le géant de l'ameublement, la différence de salaire est abyssale entre les deux frontières.
C'est l'un des magasins préférés des Français. Le 5e, selon une étude menée début 2024. Avec ses imposants hangars jaunes et bleus largement visibles à distance, Ikea s'est imposé dans l'Hexagone comme l'une des références en matière d'ameublement et d'aménagement de son logement. La marque suédoise, avec ses prix abordables et sa promesse de meubles faciles à monter, a séduit une large partie de la population.
Si beaucoup n'y vont que de temps à autre pour flâner ou faire leurs emplettes, pour d'autres, se rendre chez la chaîne de produits aux noms imprononçables fait partie du quotidien. Selon les chiffres communiqués par l'entreprise, 12 000 personnes travaillent en France chez Ikea. Il faut dire que les postes sont nombreux : de la création à la vente, en passant par la communication ou encore les ressources humaines et même le service client, les opportunités sont nombreuses.
Pour cette dizaine de milliers de Français, Ikea s'est donc transformé en opportunité professionnelle, que ce soit dans les rayons, à la caisse, dans l'arrière-boutique ou les bureaux. Le poste de vendeur est le plus recherché par la marque : c'est celui qui concentre le plus d'annonces parmi les 34 magasins répartis sur tout le territoire.
Dans ses offres, le groupe suédois est transparent sur ce qu'il verse à ses salariés. La rémunération est annoncée d'emblée : un vendeur touche, a minima, 1840 euros brut mensuel, soit 1435 euros net par mois. Un montant "à partir de" et qui peut donc varier selon l'expérience dans le domaine. Par ailleurs, financièrement, Ikea rémunère un 13e mois et verse une prime selon les résultats de l'entreprise. Une autre, d'ancienneté, est versée au bout de deux ans.
Si elle n'octroie pas de tickets-restaurants, la société permet aux salariés de se restaurer à la cantine du magasin pour moins de 3 euros. Elle offre par ailleurs une réduction de 15% sur les produits. Enfin, des congés supplémentaires -au-delà des cinq semaines légales par an- peuvent être obtenus au bout de trois ans dans l'entreprise.
Mais il n'y a pas qu'en France qu'Ikea est implanté. En Suisse aussi, la marque compte 10 magasins. Là encore, c'est pour la vente en rayons qu'il existe le plus d'offres d'emplois. Au milieu des Alpes, les salariés bénéficient également d'une restauration d'entreprise très avantageuse et de davantage de congés avec 28 jours par an. Par ailleurs, la rémunération n'est pas la même.
Si elle n'est pas indiquée sur la fiche de poste et que la communication se refuse à toute précision, Ikea Suisse a annoncé avoir passé, au 1er janvier 2025, son salaire minimum à 4300 francs suisse par mois, soit 4500 euros bruts par mois. Soit 2,5 fois plus que de l'autre côté de la frontière. Du moins sur le papier.
Pour un frontalier, cela correspond à 3924,70 euros net par mois. Toutefois, ce montant ne prend pas en compte l'assurance-maladie, qu'il faut payer en plus. Un frontalier affilié au régime suisse (LAMal) doit débourser autour de 210 euros par mois pour cela. Des frais auxquels s'ajoutent, notamment, ceux liés aux trajets entre le domicile et le travail. Pour une personne installée en Suisse, les dépenses mensuelles peuvent représenter 4000 euros par mois (logement, alimentation, impôts, transports, assurances…).