Un nouveau versement de 900 euros de la Caf pourrait bientôt arriver, même chez ceux qui ne touchent pas les allocations

Un nouveau versement de 900 euros de la Caf pourrait bientôt arriver, même chez ceux qui ne touchent pas les allocations De nombreux Français pourraient prochainement bénéficier d'une nouvelle règle de la Caf.

C'est une petite révolution qui pourrait entrer en vigueur à la Caf. Alors que 13,5 millions de Français touchent chaque mois des aides sociales (toutes prestations confondues), une nouvelle allocation pourrait prochainement être versée à plusieurs centaines de milliers de bénéficiaires. Et même ceux qui, aujourd'hui, ne perçoivent rien pourraient en bénéficier.

Un projet prévoit en effet qu'une aide allant de 19 à 75 euros par mois puisse être attribuée à de nombreuses familles, soit un complément financier représentant jusqu'à 900 euros par an. Cela ne sera pas mis en place ces prochains jours mais une première étape a été franchie et laisse entrevoir l'idée que ce changement pourrait être mené à son terme et entrer prochainement en vigueur.

Le paysage familial ne cesse d'évoluer depuis des années et, désormais, les schémas ne sont plus les mêmes qu'il y a quelques années : familles monoparentales, recomposées, enfant unique… Autant de changements qui poussent certains à vouloir adapter les droits sur les nouvelles pratiques. En ce sens, une modification des règles de versement des allocations familiales a été proposée.

Actuellement, il faut attendre le deuxième enfant pour toucher une aide de la Caf, selon ses revenus. Cela pourrait changer et être versé dès le premier enfant. "Repenser les conditions d'attribution des allocations familiales semble nécessaire afin, d'une part, de mieux accompagner l'arrivée du premier enfant et, d'autre part, de tenir compte de la réduction des fratries", explique Edouard Bénard, député communiste à l'origine de la proposition de loi.

Aujourd'hui, environ un tiers des familles ne compte qu'un seul enfant et beaucoup expliquent tirer un trait sur une deuxième progéniture pour raisons financières. Par ailleurs, le premier arrive souvent plus tard que souhaité, une fois la situation financière plus stable. En ce sens, "accorder les allocations familiales dès le premier enfant pourrait contribuer à avancer l'âge de la première maternité dans un pays où l'infertilité s'accentue avec l'âge de la mère et touche un couple sur quatre", abonde l'élu.

Début juin, l'Assemblée nationale s'est prononcée en faveur de l'élargissement de cette aide, qui serait donc de 19 à 75 euros mensuels selon ses revenus. 103 députés, allant de la gauche au Rassemblement national, ont voté pour, tandis que 17 élus du camp présidentiel s'y sont opposés, dénonçant notamment le coût de la mesure. Cela représenterait une dépense supplémentaire de 3 milliards d'euros, selon les premières estimations, alors que des économies ne cessent d'être recherchées. La balle est désormais dans le camp du Sénat.