Mitsubishi : des consommations manipulées, quelles voitures touchées ?

Mitsubishi : des consommations manipulées, quelles voitures touchées ? Mitsubishi reconnaît des manipulations sur les tests de consommation. 625 000 véhicules de la marque japonaise seraient touchés, surtout des petites citadines.

[Article mis à jour le mercredi 20 avril à 16h43] Après le scandale Volkswagen sur le trucage des émissions polluantes, c'est Mitsubishi qui se retrouve dans la tourmente ce mercredi. Le constructeur japonais a tenu un point presse pour évoquer "des irrégularités" sur les tests d'émissions. Les émissions polluantes sont-elles touchées comme pour Volkswagen ? Selon le groupe, non puisque Mitsubishi avoue surtout des manipulations sur les chiffres de consommation et reconnaît des "manipulations" sur les tests : 625 000 voitures seraient concernées. Il s'agirait de petits modèles, la marque nipponeconnue dans le passé pour ses 4x4 Pajero et Outlander ayant diversifié sa gamme au profit de petits modèles comme la Space Star. Selon les premières informations de la presse japonaise, les modèles concernés seraient des micro-citadines vendues uniquement en Asie. Il s'agirait des modèles eK Wagon et eK Space. Lors du point presse, les représentants de Mitsubishi ont reconnu cette manipulation des tests dans le but d'afficher de meilleurs rendements énergétiques. Les pressions de pneus auraient été faussées pour obtenir de meilleures données de consommation.

Si les 4x4 Mitsubishi ont fait le tour du monde, les modèles touchés seraient donc des mini-citadines, très populaires au Japon. Partenaire de Mitsubishi sur certains modèles, Nissan pourrait être impacté par ricochet. Ce serait justement Nissan qui aurait décelé des incohérences. La marque japonaise, membre du groupe Renault-Nissan, serait touchée sur des modèles vendus en Asie, les Dayz et Dayz Roox, fabriqués par Mitsubishi pour le compte de Nissan. L'annonce d'un point presse avait eu un effet immédiat ce mercredi matin : la chute de l'action en bourse du groupe Mitsubishi Motors. Elle a perdu 15% en quelques minutes à la bourse de Tokyo. L'annonce intervient après un semestre douloureux pour l'automobile qui se remet tout juste du choc de la tricherie de Volkswagen. Le groupe allemand avait avoué en septembre dernier une tricherie sur les tests d'émissions polluantes par le biais d'un logiciel espion truqueur présent dans la voiture. 11 millions de modèles du groupe Volkswagen seraient concernés.

"Mitsubishi admet une fraude sur les tests d'émission de 625 000 véhicules"