Donner son sang n'est pas juste une bonne action, c'est aussi bon pour la santé selon une étude

Donner son sang n'est pas juste une bonne action, c'est aussi bon pour la santé selon une étude Faire des dons de sang sauve des vies et pourrait aussi améliorer la santé des donneurs réguliers.

Encore une bonne raison de donner son sang ! Le don de sang est un acte généreux et indispensable. Chaque jour en France, 10 000 dons sont nécessaires pour répondre aux besoins, qui sont de plus en plus importants. Le sang, le plasma et les plaquettes qui peuvent être récoltés sont essentiels pour les patients souffrant d'hémorragies, de cancers, de maladies du sang, qui doivent être opérés... Ils sont également utilisés pour fabriquer des médicaments. Globalement, les dons du sang permettent de sauver 1 million de malades par an. 

Mais donner son sang ne serait pas utile qu'aux autres. Des chercheurs de l'Institut londonien Francis Crick ont en effet découvert des différences notables chez les donneurs de sang réguliers. Pour cela, ils ont, en collaboration avec la Croix-Rouge allemande, analysé des échantillons de sang de plus de 200 donneurs fréquents, qui ont fait plus de 100 dons dans leur vie. Ils les ont comparé avec des échantillons de personnes qui avaient donné leur sang moins de 5 fois au total. Leurs travaux ont été récemment publiés dans la revue Blood.

© 123RF

Les chercheurs britanniques ont rapporté dans un communiqué avoir "identifié des changements génétiques dans les cellules souches sanguines de donneurs fréquents de sang qui favorisent la production de nouvelles cellules non cancéreuses". Pour mieux comprendre, les auteurs expliquent que "lors d'un don de sang, les cellules souches de la moelle osseuse fabriquent de nouvelles cellules sanguines pour remplacer le sang perdu". A l'inverse, avec le temps et sans don de sang, les "cellules souches de la moelle osseuse accumulent naturellement des mutations, ce qui entraîne l'apparition" de groupes de cellules qui "peuvent conduire à des cancers du sang". 

D'après l'auteur principal de l'étude, Dominique Bonnet, ces résultats restent à prouver avec d'autres recherches. "Nous ne pouvons pas affirmer que le don de sang diminue définitivement l'incidence des mutations pré-leucémiques et nous devrons examiner ces résultats sur un nombre beaucoup plus important de personnes. Il se peut que les personnes qui donnent leur sang soient plus susceptibles d'être en bonne santé si elles sont éligibles".

Pour pouvoir donner son sang, il faut en effet répondre à plusieurs critères : être âgé de 18 à 70 ans, peser plus de 50 kg, ne pas avoir de maladie chroniques comme le VIH, une hépatite ou un cancer... Cette condition d'être globalement en bonne santé pourrait ainsi représenter un biais. Vous pouvez vérifier si vous êtes éligible au don du sang (et prendre rendez-vous) sur le site de l’Établissement français du sang. Car même si les bienfaits pour la santé pour les donneurs de sang restent à confirmer, cet acte reste essentiel.