Le lien est désormais établi, ces fruits peuvent provoquer une forme grave de Parkinson

Le lien est désormais établi, ces fruits peuvent provoquer une forme grave de Parkinson Certains fruits exotiques très populaires seraient à l'origine d'une forme rare mais grave de la maladie de Parkinson d'après une étude.

Les fruits sont bons pour la santé... mais pas toujours. Certains fruits exotiques pourraient provoquer une forme rare et sévère de la maladie de Parkinson, appelée Parkinson caribéen. Vous l'aurez compris, ces fruits sont populaires dans les Caraïbes, et notamment les Antilles et en Guyane. 

Aux Antilles, 70% des personnes touchées par la maladie de Parkinson souffrent de cette forme atypique. Elle est caractérisée par les mêmes signes moteurs que la forme "classique" de Parkinson (tremblements, raideurs...), mais pas seulement. Des signes cognitifs sont aussi présents : "Nous observons des troubles de la mémoire, des difficultés de raisonnement, parfois même des hallucinations ou des problèmes de déglutition", a listé à France Culture le neurologue Jean-Médard Zola, un des auteurs d'une étude récemment menée par le CHU de Guadeloupe. 

Cette étude a justement mis en évidence un lien entre le Parkinson caribéen et la consommation de fruits exotiques très populaires dans les Antilles. Il s'agit notamment du corossol, du cachiman, du zatte (ou pomme cannelle). "On a découvert qu'il y avait, à l'intérieur de ces plantes, une substance que l'on appelle l'annonacine dont on a démontré la toxicité pour les neurones. Les personnes qui développent un Parkinson atypique était plus volontiers consommateurs ou fort consommateurs de ces fruits comparativement aux patients qui avaient une forme classique de Parkinson", a précisé à La Première Guadeloupe la Dr Annie Lannuzuel, professeur en neurologie CHUG Pointe-à-Pitre/Abymes.

Il est donc conseillé aux Antillais d'éviter de manger de grandes quantités de ces fruits. Pour le Dr Jean-Médard Zola, "il ne s'agit pas d'interdire ces fruits mais d'informer sur les risques d'une consommation excessive". Si l'âge est le facteur de risque principal de la maladie de Parkinson, elle peut aussi être provoquée par des facteurs génétiques et environnementaux, comme l'exposition aux pesticides, et donc à certains aliments. La maladie neurodégénérative touche environ 12 millions de personnes dans le monde d'après France Parkinson, qui estime que "d'ici à 2050, le nombre de malades devrait atteindre 25,2 millions, soit une hausse
de 112% par rapport à 2021".