Comment savoir si un aliment est ultra-transformé ? On a testé cet outil qui permet de le savoir en quelques secondes
Les aliments ultra-transformés ont envahi nos supermarchés. Ils représentent environ 80% des produits alimentaires proposés. Quand on fait nos courses, on en connaît déjà une partie : les sodas, bonbons, et autres gâteaux... Mais ils peuvent être plus difficiles à repérer, et même être cachés derrière un marketing "bon pour la santé". Heureusement, il existe une façon simple et rapide de savoir si un aliment est ultra-transformé ou non.
Il suffit d'avoir un téléphone portable, et de télécharger l'application Open Food Facts. Nous avons testé pour vous, avec un produit plaisir : une tablette de chocolat noir à la pointe de Fleur de Sel. L'application affiche d'abord le Nutri-Score E, qui n'est pas indiqué sur le produit. Un autre score, moins connu, est aussi indiqué : "NOVA 4". Il s'agit justement d'une classification du degré de transformation d'un aliment.
Cette classification, mise au point au début des années 2000, est "aujourd'hui la classification la plus utilisée dans de nombreuses études scientifiques, sur laquelle l'Anses, mais aussi l'OMS ou la FAO, se basent pour leur expertise sur l'alimentation ultra-transformée", explique Foodwatch. Elle répartit les aliments en 4 groupes, du moins au plus transformé :
- 1 : les aliments bruts ou très peu transformés (fruits, légumes, légumineuses, riz, pâtes, viande, poisson, lait...) ;
- 2 : les "ingrédients culinaires transformés", comme le beurre, le sel, le sucre ou encore les huiles ;
- 3 : les aliments transformés : conserves de poisson, fromages, pains... Ils "contiennent deux ou trois ingrédients, et sont fabriqués essentiellement en ajoutant du sel, de l'huile, du sucre", précise Open Food Facts ;
- 4 : les aliments ultra-transformés, sont eux composés "principalement ou partiellement à partir de substances dérivées d'aliments et d'additifs, avec peu d'aliments, voire aucun aliment" brut. Ils ont été fabriqués en usine via plusieurs procédés, pour créer un produit final appétissant, pratique, et rentable. Ils contiennent souvent une longue liste d'ingrédients, avec d'importantes quantités de sel, de sucre et/ou de graisses, ainsi que des additifs industriels : arômes, exhausteurs de goût, émulsifiants... La composition d'un aliment est d'ailleurs souvent un bon indicateur de la transformation d'un aliment.
Connaître le niveau de transformation d'un aliment est essentiel, puisqu'il est recommandé de les éviter au maximum. Et pour cause : de plus en plus d'études mettent en évidence des risques pour la santé associés aux aliments ultra-transformés, classés NOVA 4. Des travaux menés en France "ont observé une association entre la consommation d'aliments ultra-transformés et une augmentation du risque de cancers, de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 ou encore de surpoids et d'obésité", rappelle le ministère de la Santé.