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Le Père Lachaise (1624-1709) était le confesseur personnel de Louis XIV. Il exerça une grande influence sur lui et ce dernier lui fit construire une maison entourée d'un grand jardin sur l'emplacement du cimetière actuel, en signe de sa reconnaissance. Le terrain passa ensuite de mains en mains jusqu'en 1804 où une loi votée sous Napoléon interdit l'inhumation dans les églises, les couvents et cimetières intra-muros. Il s'agissait de répondre à de nouvelles règles hygiénistes. On érigea trois grandes nécropoles aux abords de la ville : le Père Lachaise et les cimetières de Montparnasse et de Montmartre, pour enterrer les morts, jusque-là enterrés en fosses communes.

Un panthéon en plein air
Pendant les premières années du cimetière, les concessions étaient encore l'apanage du clergé et des notables. Puis, de petites chapelles commandées par de grandes familles commencèrent à émerger et bientôt on fit transférer en grandes pompes les sépultures de La Fontaine et Molière afin d'inciter les gens à choisir le Père Lachaise comme ultime lieu de repos.
Cette démarche rendit le cimetière très populaire. Adolphe Thiers, président sous la IIIe République, s'y fit construire à grands frais sa propre chapelle, s'attirant ainsi les critiques des contribuables. Un élan de surenchère funéraire venait de naître. Certains monuments commémoratifs deviennent des lieux de protestation, tel par exemple le Mur des Fédérés, construit en souvenir des réprimés de la Commune de Paris de 1871. Aujourd'hui, de nombreuses religions et des styles architecturaux très différents s'y côtoient, à l'image de la diversité des personnes qui y reposent.

 Sur le web : www.pere-lachaise.com
 A lire : Le Père-Lachaise, jardin des ombres... de Nathalie Rheims , aux éditions Michel Lafon. Son livre retranscrit un voyage imaginaire à travers les allées du Père Lachaise à la rencontre des personnalités qui y ont été enterrées.