"Est-ce que ça vaut la peine pour moi d'aller en équipe nationale et d'être insulté et hué ? Non."

"Est-ce que ça vaut la peine pour moi d'aller en équipe nationale et d'être insulté et hué ? Non." Dans un documentaire, un international a évoqué le harcèlement permanent qu'il subit.

Un international a décidé de briser le tabou sur le bien être mental des footballeurs dans un documentaire, "Vous ne savez pas qui je suis", qui aborde sa carrière, son combat contre la dépression et le harcèlement qu'il subit. Dans un passage, Alvaro Morata pose clairement la question : "Est-ce que ça vaut vraiment la peine pour moi de venir en sélection pour être sifflé et hué ? Non". Victime d'harcèlement constant en Espagne, l'attaquant a été dans une grande détresse. Et pour ne rien arranger, l'ex attaquant du Real Madrid a notamment manqué le penalty face au Portugal en finale de Ligue des nations. Une pression mentale telle que Morata a avancé la possibilité qu'il ne serait "pas là en septembre avec l'Espagne"

Il faut dire que le capitaine de la Roja a passé des moments difficiles avec la sélection espagnole avant le titre lors de l'Euro 2024. "Ma tête me criait des choses horribles. Je n'avais plus envie de jouer, je voulais tout arrêter" lâche-t-il dans le documentaire. Sur les conseils de sa compagne, il consulte alors une psychiatre, à deux mois du début de l'Euro : "Quand je l'ai vu, il souffrait fortement , avec beaucoup de stress et une dépression profonde" raconte la psychiatre Pilar de Castro Manglano. 

En complément des médicaments pour traiter sa dépression, Alvaro Morata n'hésite pas à remercier les personnes qui l'on soutenu comme Andres Iniesta, qui a lui aussi souffert de dépression lorsqu'il était joueur, ou encore son sélectionneur Luis de la Fuente : "Il a été le meilleur entraîneur que j'ai jamais eu . Il a non seulement compris mon problème mais il a aussi su l'accueillir et le prendre en considération avec moi".