"Personne ne nous en parle" : ce danger plane très fortement sur les joueurs de tennis
Le tennis est l'un des sports majeurs dans le monde. On connait tous, du moins quasiment, un joueur qui a joué au tennis pour notre pays ou un pays étranger. Certains ont même des idoles qui ont tâté la petite balle jaune. Rafael Nadal, Roger Federer, Bjorn Borg, Pete Sampras... La liste pourrait être très longue.
En France particulièrement, le tennis a une place importante. En 2024, la Fédération française de tennis a annoncé avoir dépassé le million de licenciés "pour la quatrième année consécutive". "Ce chiffre symbolique […] confirme(e) le véritable engouement du public pour le tennis, le padel, etc.", a expliqué la FFT dans un communiqué.
Mais comme dans tous les sports, il n'est pas toujours évident de percer au plus haut niveau ou même de s'adonner à sa passion, fût-elle un simple loisir. Il existe souvent des contraintes financières, mais également physiques. Jouer sur un court de tennis quasiment toutes les semaines, très souvent face au soleil, n'est pas sans conséquence et la sonnette d'alarme pourrait être déclenchée.

Les risques de cancer de la peau sont décuplés si des précautions ne sont pas prises. Et les professionnels sont évidemment en première ligne. Le premier à prendre la parole sur ce sujet a été l'ancien champion américain Andy Roddick. Il a révélé avoir "souffert" de différents types de cancer de la peau depuis [qu'il a] arrêté de jouer. "On m'a retiré une tumeur épidermoïde de la lèvre, il y a cinq ou six ans, je n'en ai jamais parlé", a-t-il révélé récemment dans un podcast.
Le fléau qui est souvent laissé sous silence par la Fédération internationale de tennis. "Personne ne nous en parle", explique Constant Lestienne dans des propos relayés par France Info. "J'ai réalisé la dangerosité du soleil il y a deux ou trois ans seulement. À présent, je fais beaucoup plus attention." On notera toutefois que depuis 2024, lors du tournoi de Roland-Garros, des consultations dermatologiques et des dépistages sont organisés pour tous les joueurs participant au tournoi. "Ils peuvent ainsi bénéficier d'une analyse complète de leur corps afin de repérer les éventuelles lésions suspectes", explique le médecin de la Fédération. En Australie, en début d'année, l'indice UV peut atteindre régulièrement les 10 sur les courts, ce qui a remis le sujet dans les priorités.
Concrètement, comment gérer ce problème pour les joueurs de tennis, y compris amateurs ? Selon Rafaele Molinier, interne en dermatologie à hôpital St Louis, toujours citée par France Info, "il faut se protéger avec des tee shirts anti-UV, avec des manches", sans oublier "de se protéger la tête, les oreilles et les yeux". La crème solaire, "avec un indice 50 et une application régulière et répétée sur le visage, les oreilles, la nuque, sans oublier les mains très exposées" est recommandée. Mais "la crème s'en va vite avec la transpiration, ce qui n'est pas l'idéal", expliquent tout de même les joueurs, qui sont pour le moment assez impuissants.