"Un reporter qui interroge un responsable sportif n'est pas complice de ses positions" : Christophe Gleizes est toujours emprisonné en Algérie
Christophe Gleizes, 36 ans, a été condamné fin juin en première instance à sept ans de prison ferme en Algérie, notamment pour "apologie du terrorisme". Son procès en appel aura lieu le 3 décembre et en ce mercredi 26 novembre, la presse française se mobilise. De nombreux médias appellent à la libération du journaliste qui "n'a commis aucun crime" selon sa défense.
"Nous espérons qu'il pourra retrouver ses proches et reprendre son travail", écrivent, dans une tribune cosignée par neuf organisations comme l'Apig (représentant les quotidiens), le SEPM (magazines), Reporters sans frontières et plusieurs syndicats.
Ce qu'on reproche au journaliste
La justice algérienne lui reproche d'avoir été en contact avec un dirigeant du club de foot de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), par ailleurs responsable du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021.
La France soutient d'ailleurs le journaliste, expliquant qu'il faisait son travail. "Un reporter qui interroge un responsable sportif n'est pas complice de ses positions : il fait son travail. Les relations entre la France et l'Algérie traversent une période difficile" mais que "les tensions diplomatiques ne doivent jamais se traduire par l'emprisonnement, notamment de journalistes". Ainsi " la liberté de la presse ne peut être prise en otage", lancent les organisations françaises. "Nous appelons au respect du droit d'informer, indépendamment des contextes politiques, et à ce que les procédures judiciaires garantissent un examen équitable et impartial des faits".