"À 17 ans, il voulait être le meilleur de l'histoire et maintenant..." : l'évolution d'Alcaraz interroge

"À 17 ans, il voulait être le meilleur de l'histoire et maintenant..." : l'évolution d'Alcaraz interroge À quelques jours de Roland-Garros, Carlos Alcaraz semble être dans une forme étincelante, mais son évolution de carrière est scrutée.

Carlos Alcaraz continue de faire vibrer le monde du tennis. Dimanche dernier, à Rome, il a impressionné en remportant le prestigieux Masters 1000, succès qui s'ajoute à une saison déjà impressionnante à seulement 22 ans. Après avoir triomphé à Monte-Carlo, sa défaite à Barcelone, marquée par des douleurs physiques, l'a obligé à prendre du repos à Madrid. Son retour à Rome a été tout sauf timoré : il a dominé le tournoi, affichant une forme étincelante face à Jannik Sinner en finale.

L'ancien joueur de tennis Álex Corretja, partage désormais ses observations sur ces performances remarquables. Alcaraz, déjà considéré comme un phénomène, montre un apprentissage constant et une maturité naissante dans chaque tournoi. Corretja souligne l'importance de la décision d'Alcaraz de se reposer à Madrid. Ce choix, difficile mais finalement payant, lui a permis de se préparer physiquement pour l'Italie. Selon Corretja, Alcaraz a joué de manière magistrale en termes tactiques, montrant sa capacité à se distinguer sur le court.

Alcaraz, conscient de ses forces et de ses faiblesses, a expliqué que dans chaque match, il se bat d'abord contre lui-même, illustrant ainsi la nécessité de gérer la pression mentale dans ce sport exigeant. Pour Corretja, Alcaraz est unique. Sa sensibilité et son authenticité le différencient des autres, et il trouve progressivement un équilibre crucial entre l'expression de son talent et la nécessité de jouer de manière pragmatique pour engranger les victoires.

Dans un documentaire diffusé sur Netflix, un moment particulier montre Alcaraz demandant à son équipe, dirigée par Juan Carlos Ferrero, de lui laisser plus de liberté pour gérer sa carrière. Cela reflète son désir croissant d'indépendance à mesure qu'il mûrit, tout en conservant une discipline exemplaire. Corretja compare cette dynamique entre Ferrero et Alcaraz à celle de parents et d'un adolescent en quête de son espace : un équilibre complexe mais essentiel pour le succès à long terme.

Et cette approche semble porter ses fruits. Interrogé sur le potentiel d'Alcaraz d'atteindre les plus grands sommets ou de simplement profiter de son parcours, Corretja reste optimiste. Il note que la grande question pour Alcaraz et son équipe sera de décider combien de tournois il souhaite jouer annuellement et comment maintenir son niveau optimal. Corretja, en observateur avisé, remarque un changement de cap intéressant : à 17 ans, Alcaraz aspirait à être le meilleur de l'histoire. Aujourd'hui, immergé dans la réalité des circuits professionnels, il commence à comprendre le coût de telles ambitions, tant en termes de sacrifices personnels que d'investissements mentaux.

À l'avenir, Corretja pense que l'élément clé de la réussite d'Alcaraz sera de se concentrer sur le fait d'être la meilleure version de lui-même. Pour Corretja, à 22 ans, il est déjà surprenant de voir un tel niveau de maturité et de performances. Une symbiose effective entre Alcaraz et Ferrero peut renforcer cet élan et faire de lui un joueur redoutablement efficace sur la scène mondiale.