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Tropiques amers © Patrick Glaize / Lizland Films
» Une fiction historique :  Depuis 30 ans et Roots, diffusé aux Etats Unis, aucune oeuvre de télévision ne s'était risquée à évoquer l'esclavage. A l'occasion du 10 mai, premier anniversaire de la commémoration de la traite, de l'esclavage et de leur abolition, France 3 prend le pari avec Tropiques amers d'offrir une fresque en cinq épisodes mêlant devoir de mémoire et épopée romanesque.

» Des sources sûres :  La scénariste Virginie Brac (Les camarades, L'Adieu...) a coécrit Tropiques Amers avec Myriam Cottias, historienne martiniquaise spécialiste de la question de l'esclavage aux Antilles. Les esclaves y ont gagné leur liberté par décret, et non par les armes, il n'était donc pas tant question d'évoquer soulèvements et révoltes qu'une lutte quotidienne faite d'espoir et de compromis. L'historienne s'explique sur ce parti pris : "En décrivant les stratégies de survie très élaborées des esclaves, nous montrons que l'héroïsme ne passe pas forcément pas les armes. (...) Car la dignité se remarque aussi dans cette quotidienneté de la relation esclavagiste, où la résistance passe par des actes infimes, qui permettent néanmoins de s'affirmer en tant qu'êtres humains".

» Un réalisateur engagé : Derrière la caméra, on trouve Jean-Claude Barny, un jeune réalisateur guadeloupéen qui ne cache pas son engagement dans cette aventure humaine et artistique : "Je suis né aux Antilles, et j'attendais depuis longtemps qu'un tel film puisse se faire. Avec ou sans moi - peu importe ! Que l'on puisse montrer d'une façon sincère et authentique le parcours d'une communauté. Cette histoire s'inscrit dans une démarche de sensibilisation et d'ouverture que je trouve importante".