Tarifs bancaires : comment éviter les abus
Les banques justifient souvent la différence de prix d'un établissement à un autre en évoquant la libre concurrence et la diversité des offres proposées aux clients. Pour autant, lorsqu'un travail de comparaison est effectué avec sérieux et minutie, on se rend compte que les différentiels de certaines facturations sont consternantes. L'association nationale de défense des consommateurs et des usagers CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) vient de publier les résultats d'une enquête sur les tarifs de 139 banques françaises. Résultat : "les écarts de tarifs les plus importants (jusqu'à 181 %) concernent les consommateurs utilisant peu de services". Comprendre : les usagers qui se contentent des services les plus essentiels - c'est à l'immense la grande majorité des clients - ne sont pas tous égaux devant les prix des banques. Par ailleurs, ce sont ces clients qui ont vu augmenter leur facture moyenne de 4,17 %. Pour le CLCV, l'explication est à trouver dans l'augmentation du tarif moyen des cartes à débit immédiat et les frais de tenue de compte. Pour ne pas se faire avoir et bien comparer les offres, par banque et par département, il suffit de consulter l'étude complète CLCV.
Pour lutter contre les abus, le gouverment a d'ailleurs décidé de lancer une opération assez similaire. Le ministère des Finances lance le 1er février prochain un "comparateur" en ligne. Dans les colonnes du Parisien, le 17 janvier dernier, Michel Sapin expliquait que la démarche devrait permettre de "faire en sorte que la concurrence s'exerce dans de bonnes conditions". L'idée est simple : donner la liberté à tout le monde de "comparer, gratuitement, les tarifs des services de base, comme les virements, les prélèvements ou les cartes". A vérifier notamment pour ne pas se faire avoir : la banque facture-t-elle d'un côté les frais de tenue de compte, et de l'autre, les opérations liées à la tenue de compte ?
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