Régionales 2015 : Marion Maréchal Le Pen acte la rupture avec son grand père
Entre Marion-Maréchal Le Pen et son grand-père, rien ne va plus. Parmi les cadres médiatiques et populaires auprès des militants, la petite-fille du "Menhir" apparaissait encore ces dernières semaines comme la seule à revendiquer la légitimité politique du co-fondateur du Front national. C'est désormais une époque révolue. La députée du Vaucluse l'assure désormais : Jean-Marie Le Pen "ne peut plus être président d'honneur" de son parti. Une position clairement politique qu'elle a tenu à affirmer au micro de BFM TV jeudi 9 juillet. Rien de personnel dans cette histoire, donc ? Bien sûr que si. "C'est compliqué en ce moment les relations, explique-t-elle. Même moi. Il m'en veut, semble-t-il, dans cette histoire. […] Je pense qu'il m'en veut un peu d'avoir été un peu mis à l'écart, même si c'était le deal du départ, de cette campagne des régionales".
La jeune députée du Vaucluse doit tout à son grand-père en politique. C'est lui qui l'a convaincue de se lancer dans cette voie au début des années 2010. Mais la relation de confiance est brisée, et la volte-face du patriarche frontiste à cet égard est très révélatrice. Car pour lui, la jeune femme n'a "ni l'expérience, ni le gabarit pour diriger la PACA". En marge de son meeting de campagne dimanche dernier, la députée n'a pas semblée vraiment affectée : "C’est une question qu’il ne se posait pas quand il me poussait à être candidate aux législatives à 22 ans. Avoir de l’expérience et un bilan n’est pas un argument de campagne suffisant" se justifie-t-elle, comme l'écrit Le Monde.