Catherine Griset : l'assistante parlementaire de Marine Le Pen était aussi sa belle-soeur

Catherine Griset : l'assistante parlementaire de Marine Le Pen était aussi sa belle-soeur CATHERINE GRISET - Dans la tourmente pour une affaire d'emploi fictif, Catherine Griset, la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, est aussi une "vieille amie" et même l'ancienne belle-soeur de la patronne du FN...

[Mis à jour le 03 mars 2017 à 23h01] Une affaire qui en rappelle une autre. On a appris ce vendredi que Marine Le Pen était convoquée, par les juges d'instruction du pôle financier, pour une possible mise en examen dans le dossier des assistants parlementaires du FN. La candidate, visée pour "abus de confiance" a fait savoir qu'elle n'honorerait pas ce rendez-vous judiciaire. Mais sa cheffe de cabinet, Catherine Griset, a déjà été mise en examen le 22 février après une garde à vue dans cette enquête sur les soupçons d'emplois fictifs du parti. Cette proche de la candidate du FN à la présidentielle est au centre de l'affaire. Elle est suspectée d'avoir occupé un poste au Parlement européen sans avoir réellement exercé la fonction, entre 2010 et 2016.

Restée dans l'ombre de l'affaire Penelope Fillon, le dossier comporte pourtant des éléments explosifs avec un ultimatum du Parlement européen, une enquête en France, et à la clé donc, des perquisitions et une garde à vue. Catherine Griset est soupçonnée de "recel d'abus de confiance" au travers d'un emploi fictif à Strasbourg, pendant 5 ans. Rémunérée comme l'assistante parlementaire de Marine Le Pen, elle aurait touché 300 000 euros de salaire, alors qu'elle aurait travaillé en réalité à Nanterre, au siège du FN, et donc pour le parti.

Catherine Griset : la "bonne copine" avant d'être l'assistante

Marine Le Pen a déjà dénoncé une justice qui viendrait, selon elle, "perturber" la campagne. Elle estime avoir fourni tous les éléments et refuse de rembourser les 300 000 euros que lui réclame le Parlement européen, au risque de se voir imposer des pénalités sur ses indemnités. Mais les faits rapportés dans la presse montrent de nombreux parallèles avec l'affaire qui plombe François Fillon dans sa campagne présidentielle. A commencer par les liens très intimes qui unissent Catherine Griset et Marine Le Pen. Amie de la candidate "depuis plus de vingt ans", selon l'AFP, Catherine Griset est aussi son ancienne belle-sœur. Cette grande brune fut mariée à Franck Iorio, le frère d'Éric Iorio, avec qui Marine Le Pen a partagé sa vie entre 2002 et 2006, après le père de ses enfants Franck Chauffroy et avant Louis Aliot, son actuel compagnon.

VIDEO - Une proche de Marine Le Pen mise en examen dans l'affaire des emplois fictifs au Parlement européen.

"Une proche de Marine Le Pen mise en examen dans l'affaire des emplois fictifs au Parlement européen"


Très bonne copine de Marine Le Pen selon plusieurs portraits qui lui sont consacrés, Catherine Griset, a déjà été candidate aux législatives dans les Hauts-de-Seine, en 2007, sous le nom de Catherine Iorio. Elle a aussi présenté des "flashs d'information" volontiers orientés sur le site du Front national en 2008. Il y était question de chiffres cachés de l'immigration clandestine, de la famille, d'éducation et, évidemment, des intrusions "européistes" dans la loi française, par exemple sur le droit des parents de donner une fessée à leurs enfants, comme on peut le voir sur ici sur Dailymotion

Une Catherine Griset invisible à Strasbourg et Bruxelles

Embauchée en 2010 au Parlement européen par Marine Le Pen, Catherine Griset n'a en revanche jamais été vue ou presque à Strasbourg ou à Bruxelles, où elle devait pourtant résider selon le contrat d'assistante accréditée qu'elle a signé. L'AFP indique que l'Olaf, organisme anti-fraude de l'Union européenne, n'a trouvé aucun bail, contrat d'eau ou d'électricité à son nom dans la capitale belge. Catherine Griset a affirmé loger chez des amis, parfois "sur un canapé -lit". Les enquêteurs ont aussi découvert que sa fille était toujours scolarisée à Garches, dans les Hauts-de-Seine. "J'ai préféré la laisser aux bons soins de ma mère et de mon compagnon", disait-elle.

Enfin, aucune utilisation de son badge ou presque n'a été constatée au Parlement européen pendant ces cinq années. Une lacune qu'elle explique par le fait qu'elle entrait dans le Parlement aux côtés de Marine Le Pen, avec le badge de l'eurodéputée ou dans sa voiture (pratique pourtant non autorisée par le règlement)...