Christian Eckert : "Il y a eu une réduction de moitié du déficit de l'Etat"

Christian Eckert : "Il y a eu une réduction de moitié du déficit de l'Etat" En plein examen du budget rectificatif pour 2014, le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert était l'invité de Linternaute.com, 20 Minutes et Ouest-France ce mardi.

Vote suspendu à l'Assemblée : éviter des "majorités de circonstances"

"Christian Eckert : Vote suspendu à l'Assemblée - Eviter des "majorités de circonstances""

Le secrétaire d'Etat au Budget a décidé, par surprise, de suspendre le vote des articles et des amendements de la loi de finances rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS), provoquant un tollé chez les députés de l'opposition, mais aussi de la majorité. Il s'est expliqué sur cette décision en exclusivité pour #DirectPolitique. "Il y avait la possibilité que des majorités de circonstances, allant souvent au–delà du Parti socialiste" se mettent en place, se justifie le ministre qui parle de l'union de députés frondeurs avec "d'autres partenaires de la majorité, mais aussi avec des élus de l'opposition". Lesquels auraient proposé selon lui "des aménagements excessifs à notre sens".

"Réserver le vote ne veut pas dire que les amendements ne seront pas votés", estime par ailleurs Christian Eckert qui assure que "le débat a eu lieu, au fond, pleinement", sur les projets de lois de finances rectificatifs pour 2014 et que "tous les amendements proposés par les députés ont été examinés, débattus". Seront-ils soumis au vote ? "Le Premier ministre est actuellement devant le groupe socialiste. Il trouvera les modalités pour faire avancer la discussion", affirmait le secrétaire d'Etat ce mardi matin.

"Une très large majorité du groupe socialiste suit les positions du gouvernement"

"Christian Eckert : "Une très large majorité du groupe socialiste suit les positions du gouvernement""

Alors que les députés socialistes frondeurs semblaient menacer le vote du budget rectificatif, Christian Eckert se montrait confiant sur notre plateau. "Je ne doute pas que le vote sera très majoritaire pour ce projet", annonçait-il ce mardi matin, à quelques heures du vote solennel (qui a permis l'adoption du texte à une large majorité - NDLR). "Je suis très confiant sur l'adoption du projet de loi de finances rectificatif." Le secrétaire d'Etat en a profité pour défendre un texte qui ne se contente pas selon lui de dégager des économies pour alléger les charges des entreprises (dans le cadre du pacte de compétitivité), mais pour alléger celles qui pèsent sur les ménages : "Il y a aussi des mesures d'allègement de charges ou d'impôts pour les salariés", a-t-il ainsi déclaré. "A partir du 1er janvier, sur sa feuille de paye, chaque salarié au Smic verra ses cotisations sociales diminuer, donc son salaire augmenter." Un effort qui représente "2,5 milliards d'économies". Mais Christian Eckert l'a reconnu : "Sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale, il y a des sujets plus délicats".

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La majoration de la taxe séjour par un amendement parlementaire a provoqué l'ire de Laurent Fabius qui y voit une atteinte à l'attractivité touristique de la France. Christian Eckert a tenté de clarifier la position du gouvernement sur ce point. "Le gouvernement a recommandé la sagesse à l'Assemblée", estime le secrétaire d'Etat qui estime que cette majoration peut dans certains cas être justifiée. "On va profiter de la navette parlementaire pour voir comment éviter certains effets pervers", annonce le ministre, ce qui laisse entendre qu'un réaménagement de la taxe séjour aura lieu dans les prochaines semaines.

"Il y a eu une réduction de moitié du déficit du budget de l'Etat"

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Quelle est la cohérence d'un gouvernement qui a, pendant deux ans, augmenté massivement la fiscalité et qui aujourd'hui distribue des allègements de charges ? Pour le secrétaire d'Etat au Budget, la situation trouvée en 2012 par la gauche à son arrivée au pouvoir justifiait des mesures d'urgences et donc une hausse de la fiscalité. "Le moyen le plus rapide de réduire les déficits, c'est d'abord d'augmenter les recettes", a argué le ministre. Mais il ne voit pas d'incohérence avec la politique de réduction de charges menée depuis janvier. "Aujourd'hui nous mettons en œuvre un programme économique pour desserrer la contrainte".

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Malgré le pacte de responsabilité, la grogne gagne aussi les patrons qui ont signé une tribune virulente dans le JDD le 29 juin. Pour Christian Eckert, "Pierre Gattaz a tort dans la méthode" quand il annonce qu'il ne se rendra pas à la conférence sociale organisée la semaine prochaine. Le gouvernement complique-t-il la tâche des entrepreneurs ? "On pourrait faire le tri entre les mesures qui ont compliqué et celles qui ont simplifié", estime le secrétaire d'Etat au Budget qui donne une fin de non recevoir aux patrons qui réclament un "moratoire" sur tout texte susceptible de durcir la réglementation ou d'augmenter les contrôles. 

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C'est le grand test de cette fin d'année pour Manuel Valls et son gouvernement. Le projet de loi de finances rectificative pour 2014 est actuellement examiné par le Parlement. Le premier volet de cette loi a déjà été adopté à l'Assemblée nationale mercredi 25 juin, mais chez les députés socialistes frondeurs, on reste déterminé à se battre pour imposer un changement de cap. Le budget rectificatif initie en effet le pacte de compétitivité de 50 milliards d'euros en faveur des entreprises et les coupes colossales prévues dans le budget de l'Etat ces prochaines années, à commencer par 1,6 milliard d'euros dès 2014. De quoi faire hurler les députés de la gauche de la gauche, socialistes compris, qui ont multiplié les amendements.

Quels sont les crédits de l'Etat qui seront ciblés pour ces premières économies ? L'Ecologie et les emplois aidés, qui ont été particulièrement discutés cette semaine à l'Assemblée, doivent-ils pâtir de la rigueur, au moment où on lance la transition énergétique et où le chômage connait une forte hausse ? Le respect des règles européennes doit-il passer avant une politique de relance réclamée par bien des députés de gauche ? Comment faire des économies dans un gouvernement qui multiplie les priorités et les chantiers ? Le Pacte de responsabilité est-il vraiment un outil efficace alors qu'il est pointé dans le rapport d'une élue socialiste comme destructeur d'emplois ? Enfin, plus politiquement, comment échapper à la zizanie au PS avec de telles mesures d'austérité et comment préparer la présidentielle 2017 ? Le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert était l'invité de Linternaute.com, 20 Minutes et Ouest-France ce mardi 1er juillet à partir de 11 heures.

Christian Eckert

Christian Eckert a été nommé secrétaire d'État chargé du Budget dans le gouvernement Valls en avril 2014, sous la tutelle de Michel Sapin, ministre du Budget et des Comptes publics. L'ancien maire du Trieux, qui se charge aujourd'hui de la loi de finances rectificative, a été auparavant élu député de Meurthe-et-Moselle en 2007 et s'est imposé comme un spécialiste des questions budgétaires à l'Assemblée nationale où il fut, à partir de 2012, rapporteur général de la Commission des Finances. Souvent jugé proche de Laurent Fabius, Christian Eckert s'est aussi illustré par le passé pour son opposition contre le travail le dimanche.

Chaque mardi, Linternaute.com, 1er site d'actualités de France, 20 Minutes, 1er quotidien gratuit et Ouest-France, 1er quotidien français payant, reçoivent une personnalité du monde politique pour un entretien de 40 minutes avec les journalistes des rédactions et les internautes.

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