Hausse du Smic : 2 %, effective en juillet
Le "coup de pouce" annoncé par le Président, c'est à dire l'augmentation à mi-année du revenu minimum, devrait donc être comprise de 2 %. Vendredi dernier, le journal Les Echos annonçait une hausse à venir de 2 % tandis que les syndicats reçus par le gouvernement tablaient sur une hausse de 2,5 %. Aucun chiffre n'a été confirmé par Jean-Marc Ayrault. Seule certitude, la revalorisation du Smic sera annoncée demain par Michel Sapin, le ministre du Travail, à la Commission nationale de la négociation collective.
Quel que soit le niveau exact de l'augmentation, on sait dès à présent qu'elle ne donnera satisfaction ni aux principaux syndicats de salariés ni aux organisations patronales. La CGT a déjà considéré qu'une hausse de 2 % serait "trop modeste", Force Ouvrière "aurait aimé 5 %" et annonce des protestations à venir. De son côté, le Medef et le patronat se montrent alarmistes, affirmant que cette revalorisation serait "un risque sérieux pour l'emploi".
Les réactions du monde politique sont tout aussi divisées. Le Front de Gauche, par l'intermédiaire de Jean-Luc Mélenchon, a déclaré qu'en-dessous de 4 points, la hausse serait "une erreur". A l'UMP, à l'inverse, cette mesure est considérée comme démagogique et inefficace. Valérie Pécresse a averti ce matin que l'augmentation du Smic, même limitée "est une mauvaise décision au plan économique et faussement généreux". "Ça veut dire en réalité que le projet va détruire de l'emploi" a-t-elle ajouté.
Le gouvernement est dans une position délicate. Il fait part de sa volonté d'augmenter le pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, mais déclare également vouloir préserver la compétitivité des entreprises françaises, notamment des PME et TPE. Une équation difficile qui se résoudra par un décret présenté au Conseil des ministres mercredi.