L'affaire des paillotes : quand l'Etat va trop loin

Le préfet Bernard Bonnet, lors de son premier procès en 2002 © SANCHEZ OLIVIER/SIPA

Dans un climat électrique, l'incendie d'une paillote peut mettre le feu aux poudres... A la fin des années 1990, la Corse est déchirée par les conflits entre l'Etat et les nationalistes armés, culminant avec l'assassinat du préfet Claude Erignac. Son successeur, Bernard Bonnet annonce bruyamment qu'il va remettre de l'ordre sur l'île. Par exemple en faisant détruire les constructions illégales qui se sont multipliées en bord de mer. Dans la nuit du 19 avril 1999, la paillote "Chez Francis", située sur une plage au sud d'Ajaccio, est ravagée par un incendie. Problème : on retrouve des objets appartenant aux gendarmes sur les lieux du sinistre. Pire, les pandores expliquent que c'est le préfet qui a donné l'ordre de brûler la paillotte, en dehors de tout cadre légal... Bernard Bonnet est condamné. Et le Premier ministre Lionel Jospin déclare : "C'est une affaire de l'Etat, mais pas une affaire d'Etat".

 

Pause