Machine d'Anticythère : qu'est-ce que cette drôle de machine ?
[Mis à jour le 17 mai 2017 à 9h30] La machine d'Anticythère n'est autre que le premier calculateur analogique antique connu à ce jour. Cet outil, qui sert à calculer des positions astronomiques, tient son nom de l'île grecque d'Anticythère où ont été découverts il y a 116 ans, en 1901, les fragments de l'unique exemplaire répertorié dans le monde. Les fragments du mécanisme de la machine d'Anticythère, qui est également le plus vieux mécanisme à engrenages connu pour l'heure, sont en bronze. Il est composé d'une trentaine de roues dentées, qui sont solidaires et installées sur plusieurs plans. La machine d'Anticythère a été découverte dans l'épave d'une galère romaine datée comme antérieure à 87 avant Jésus Christ. C'est le philologue allemand Albert Rehm qui en 1905 est parvenu à déterminer son utilité. Alors, comment ça marche ? Une manivelle permettait de régler à l'époque le mois et l'année sur le cycle dit métonique sur la première face. Sur la deuxième face, il était possible de régler le jour grâce au calendrier égyptien qui s'y trouvait. La machine d'Anticythère pouvait alors permettre de prédire une éclipse.
Une complexité inédite
Toujours grâce à une manivelle, on pouvait faire tourner une aiguille, installé sur le cadran du Saros jusqu'à ce qu'elle arrive sur une inscription indiquant l'éclipse. Le premier cadran métonique indiquait alors le mois et l'année où se produirait ce phénomène astronomique. Le calendrier égyptien pouvait, lui, prédire le jour exact. La complexité de cet outil est telle qu'elle remet en question les connaissances historiques sur les sciences grecques. Les premiers mécanismes comparables découverts à ce jour datent en effet du millénaire qui suit la création de la machine d'Anticythère. Les fragments de la machine sont aujourd'hui conservés au musée national archéologique d'Athènes.
VIDEO. Les secrets de la machine d'Anticythère