Investir sur les marchés financiers, c'est entrer dans un univers avec
ses codes, ses règles et son langage, le plus souvent rempli de jargon et
autres abréviations. Un néophyte a peu d'espoir de comprendre ce dont on
lui parle, s'il ne prend pas le temps d'apprendre le vocabulaire de base.
Voici une sélection de termes qui vous permettront d'être rapidement
plus à l'aise pour comprendre les marchés financiers.
» Action
Il s'agit d'une part du capital de la société.
Elle s'obtient de deux façons, soit lors d'une ouverture
de capital, qui prend la forme d'une introduction ou d'une
augmentation de capital, soit en la rachetant à la personne
qui la vend. A chaque action correspond des droits : information,
vote en Assemblée générale, dividende,
bon de souscription
A l'issue de chaque exercice, en fonction
des résultats
de l'année écoulée, les titulaires d'actions reçoivent une
partie des bénéfices réalisés. C'est que l'on appelle le
dividende. De même, l'entreprise peut aussi accorder des
actions dans des conditions assez avantageuses par l'intermédiaire
de bon de souscription. C'est un contrat qui détermine le
prix, la date... permettant d'acheter ou d'échanger des
actions. Différentes règles sont possibles : 1 bon = une
action ; 2 bons = une action...
» Obligation
Lorsqu'une entreprise s'endette, soit elle effectue un emprunt auprès
d'un établissement financier, soit elle émet des obligations. Ces dernières
correspondent à des titres de créances dont le montant et la durée sont déterminés
au départ.
Par exemple : 6.000 obligations d'une valeur unitaire
de 500 euros, soit un montant total emprunté de 3 millions
d'euros, émises le 1er février 2008 et remboursables le
1er février 2013, c'est-à-dire dans 5 ans. Non seulement,
l'entreprise va rembourser à cette date la somme obtenue
via l'emprunt
obligataire aux personnes qui ont souscrites, mais elle
va aussi leur garantir à l'avance une rémunération, le plus
souvent assez proche des taux directeurs de la banque centrale,
autrement dit le prix pour disposer d'une somme d'argent.
Ce remboursement peut aussi prendre la forme d'un paiement en action,
dont le prix est lui aussi connu d'avance. Si le cours de l'action progresse
entre-temps, la cession des actions ainsi acquises permet de réaliser un
gain, parfois supérieur à ce que peut rapporter une obligation classique.
» SICAV et FCP
Les sociétés
d'investissement à capital variable (SICAV) et les fonds
communs de placements (FCP) sont des sociétés de gestion
qui proposent des produits financiers collectifs.
Le principe est relativement simple. La société de gestion récolte l'épargne
de particuliers pour mettre les sommes reçues en commun, afin de pouvoir
investir de manière plus massive et diversifiée qu'un seul individu.
Le gestionnaire restitue chaque année la part de performance qui revient
à chaque personne proportionnellement aux contributions financières apportées.
En contrepartie, il facture des frais de gestion, c'est-à-dire qu'il répartit
sur tous les contributeurs les frais de transactions qu'il a eus pour acheter
et vendre sur les marchés financiers. Chaque société de gestion
se caractérise par sa méthode de gestion et une thématique claire et identifiable
: fonds monétaire, fonds actions, fonds géographique, fonds en matières premières
» Indice Cac 40
Il s'agit de l'indice boursier de référence de la place de
Paris. Son évolution permet de mesurer l'humeur du marché.
Avant 1987, il signifiait chambre des agents de change. Depuis la fermeture
de la "Corbeille" et de la cotation à la criée, remplacées
par une cotation informatisée, le terme Cac signifie cotation assistée
en continu.
En revanche, le principe de l'indice a été conservé.
Il se compose toujours des 40 plus grosses valeurs et les plus actives de
la Bourse de Paris. Le poids de chaque valeur dans l'indice est pondéré
en fonction notamment de sa capitalisation (voir explication page suivante).
Régulièrement Euronext, le teneur de marché, réunit
un comité scientifique pour ajuster la liste des valeurs admises et
leur poids. La dernière modification remonte à mai 2007, avec
l'arrivée d'Air France KLM et d'Unibail et les sorties de AGF et de
Thomson.