Faire le bon calcul pour sa retraite Calculer la retraite d'un salarié

La retraite d'un salarié repose sur trois types de pension. La première relève du régime de base à tous les salariés, la seconde des régimes complémentaires obligatoire et la troisième des revenus de l'épargne retraite, qui dépend entièrement des sommes placées et des gains retirés.

La retraite de base

Au 1er avril 2010, un salarié en retraite touche au moins 595,64 euros mais pas plus de 1 442,50 euros. En théorie, le calcul de la pension versée par le régime de base, appelé aussi régime général, repose sur une formule simple : il faut multiplier le salaire annuel moyen par le taux de liquidation, puis diviser le résultat par le rapport entre la durée de cotisation réelle en trimestres et la durée de cotisation exigée par la loi en trimestres.

Si le salarié dispose de la totalité de ses trimestres ou la durée de cotisation qu'on appelle aussi la durée de l'assurance totale exigée par la loi en trimestres, il peut tabler sur la perception de la moitié du salaire annuel moyen perçu pendant ses vingt-cinq meilleures années. Pour autant les revenus pris en compte ne doivent pas dépasser le plafond annuel de la Sécurité sociale pour l'année concernée d'où le montant plafonné de 1 442,50 euros pour 2010. Cette règle s'applique aussi pour tout salarié qui atteint l'âge 65 ans jusqu'en 2016 ou 67 ans après 2016, quelle que soit la durée de cotisation.

Dans les faits, le calcul de la retraite de base se révèle plus complexe. En effet, il faut parvenir à établir un relevé de carrière juste et fidèle par rapport à ce qui a été perçu pendant toute la vie professionnelle. D'où l'importance de conserver précieusement ses bulletins de salaire. Ensuite, le taux de liquidation d'une retraite à taux plein de 50 % tient compte de la durée de la carrière mais aussi de l'âge du départ. Ce qui explique que l'on demande à une personne ayant une carrière longue de cotiser deux ans de plus que ce qu'impose la loi pour toucher sa pension à taux plein sans quoi elle sera rabotée plus que proportionnellement au nombre de trimestres manquants. Puis, les montants des salaires annuels éligibles au calcul sont revalorisés par un coefficient de revalorisation établi annuellement par la Caisse nationale de l'assurance vieillesse. Enfin, il y a toute une série d'évènements qui permettent de gagner des trimestres : enfant élevé par un parent seul, enfant handicapé, congé parental...

Le retraite complémentaire

La pension versée par le régime complémentaire obligatoire ne fonctionne pas comme le régime de base. D'abord, il y a deux régimes. D'un côté, il y a celui de l'Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (Arrco) qui concerne tous les salariés. D'un autre côté, pour les cadres, le régime géré par l'Association générale des institutions de retraite complémentaire des cadres (Agirc), qui s'ajoute à celui de l'Arrco.

En 2010, un point Arrco équivaut à 1,1884 euros de pension et un point Agirc à 0,4216 euros.

Ensuite, malgré des seuils de cotisation différents, ces deux régimes appliquent une même règle : pendant leur durée d'activité, les salariés obtiennent des points en contrepartie de leurs cotisations selon les règles propres à chacun des deux régimes. Pour l'Arrco, les cotisations portent sur les salaires dans la limite maximale de trois fois le plafond de la Sécurité sociale. Pour l'Agirc, les cotisations portent sur les salaires dans la limite de huit fois le plafond de la Sécurité sociale.

Quand les salariés font valoir leurs droits à la retraite, le montant de la pension à l'année est établi en multipliant ces points par une valeur révisée chaque année. Ce principe permet donc de savoir au jour le jour le montant de la pension pour la retraite complémentaire. En 2010, un point Arrco permet de percevoir 1,1884 euros de pension et un point Agirc 0,4216 euros.