Amnistie présidentielle : tournée générale ou pas cette année ?

Amnistie présidentielle : tournée générale ou pas cette année ? A chaque élection, les automobilistes (mais aussi syndicalistes ou travailleurs indépendants) se posent la même question : doit-on espérer une amnistie présidentielle ou payer ses PV ? En 2017, ne comptez pas sur un geste du futur chef de l'Etat !

[Mis à jour le 7 mai 2017 à 11h48] En 2007, Nicolas Sarkozy avait refusé d'amnistier les infractions au code de la route. Elu à l'issue de l’élection présidentielle, il rompait alors avec une vieille tradition : celle qui prévoyait que le président de la République fraîchement élu fasse voter une loi pour annuler ou réduire les sanctions en cas d'infractions routières. Pour l'élection de 2012, François Hollande et Nicolas Sarkozy avaient fait savoir avant même le résultat de la présidentielle qu'il n'y aurait aucune loi d'amnistie. Pas question de faire sauter les PV des contrevenants et des chauffards. Une position défendue par de nombreuses associations luttant contre la violence routière.

Il semblerait que l’amnistie présidentielle ne soit plus qu'un souvenir du passé et qu'elle ne reviendra pas en 2017 : les automobilistes devront payer leurs PV de stationnement, leurs contraventions pour avoir grillé un feu rouge et autres infractions. Emmanuel Macron et Marine Le Pen n'ont même pas soulevé la question lors de la campagne. Il faut dire qu'un rapport parlementaire  datant de 2013 et rédigé par le député Marc Dolez, cofondateur du Parti de gauche avec Jean-Luc Mélenchon, livrait un réquisitoire sévère contre cette tradition. "La légitimité de ces lois d'amnistie présidentielle a été progressivement remise en cause, principalement en raison de leur prévisibilité et des conséquences que celle-ci pouvait avoir sur certaines formes de délinquance perçues comme banales, en particulier sur les infractions routières", concluait le rapport. Les lois d'amnistie, qui concernaient principalement les automobilistes, mais pouvaient aussi aller jusqu'aux syndicalistes, aux travailleurs indépendants ou encore aux "prisonniers politiques" corses ont donc définitivement vécu.