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La dégénérescence cérébrale

Le cerveau humain peut enregistrer environ un million de milliards de bits, soit infiniment plus que n'importe quel ordinateur. Mais à la différence de ce dernier, la mémoire humaine est sélective : elle ne garde que les informations potentiellement utiles.

Mémoire à court et à long terme
Deux types de mémoires coexistent selon la durée pendant laquelle le cerveau doit garder les informations. La mémoire à court terme, aussi appelée "mémoire de travail", nous permet de retenir quelque chose pendant quelques secondes (un numéro de téléphone par exemple), alors que la mémoire à long terme est constituée des souvenirs accumulés sur des années.

L'hippocampe, clé de la mémoire
Cet organe joue un peu le rôle d'une "imprimante", en faisant passer les données de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. Il faut tout d'abord acquérir les données à "enregistrer" : c'est chaque zone spécifique qui va s'en charger, en fonction de la nature de l'information (image, son, odeur…). Mais l'hippocampe ne peut pas "stocker" les souvenirs. Ces derniers sont donc conservés dans le cortex (lobe pariétal, temporal et occipital).

La mémoire associative
L'hippocampe intervient à nouveau lorsqu'il s'agit de rassembler différents éléments ; c'est la mémoire "associative". C'est ce même mécanisme qui entrerait en jeu lors des rêves : l'hippocampe incorporerait des événements récents à d'autres formes d'informations. A très long terme, la mémoire parvient pourtant à se passer de l'hippocampe. Comment ? Les souvenirs sont des groupes de neurones qui s'excitent ensemble à chaque activation. Plus il est activé, et plus le circuit va devenir indépendant, et les connexions entre les cellules permanentes.

C'est le cas pour la parole, par exemple, ou pour la mémoire procédurale (marcher, faire du vélo…), localisée dans le cervelet et le cortex moteur (normal : au plus près des zones d'action concernées). Un souvenir est d'autant plus facile à retrouver que ses connexions sont nombreuses.

La mémoire spatiale demeure elle confinée dans l'hippocampe. Des cellules spécialisées présentes uniquement dans cet organe sont seules susceptibles de recréer une sorte de "carte mentale" de l'espace.

L'amnésie
Pour être stockée dans la mémoire à long terme, les informations vont suivre tout un circuit transitant par différentes zones du cerveau. Si une des ces zones est altérée apparaît une amnésie et une impossibilité à stocker toute nouvelle information. Une des causes classiques est une carence en vitamine B1, comme on peut le voir dans l'alcoolisme chronique ("syndrome de Korsakoff").

La maladie d'Alzheimer, qui se manifeste par une perte progressive des capacités mémorielles, commence par une diminution de volume du quart de l'hippocampe. Puis ce sont les neurones de la zone limbique (qui s'occupent de faire le lien entre la mémoire à court terme et la mémoire à long terme) qui sont endommagés (voir l'image) Quand aux amnésies passagères, non liées à une lésion, les chercheurs pensent qu'elles seraient dues à une insuffisance temporaire de la circulation sanguine dans le tissu cérébral.
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