Les produits dopants sont le plus souvent des médicaments détournés de leur
usage thérapeutique (voir liste page suivante). Mais certains dopants sont fabriqués
"sur mesure", ou même dérivés de produits vétérinaires.
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Malgré le danger, certains sportifs sont prêts
à tout pour améliorer leurs performances. Photo
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Associations dangereuses
L'usage combiné de plusieurs produits est devenu la règle, que ce soit pour
bénéficier de la synergie des effets, masquer l'usage d'une substance par une
autre, ou atténuer des effets secondaires gênants. Les anabolisants sont par exemple
fréquemment utilisés en parallèle avec l'hormone de croissance.
Or les interactions médicamenteuses sont parfois mal connues, et peuvent conduire
à des accidents graves. Sans compter les prises un peu aléatoires : "Un jour,
je me suis trompé dans les doses avec des hormones pour bétail. Je suis resté
paralysé trois jours.Ca m'a passé le goût du dopage", explique ainsi un repenti
(L'Equipe magazine, n°731).
Chez les sportifs de haut niveau, des médecins complaisants font également un
usage détourné de la justification thérapeutique, qui autorise la prise de médicaments
interdits dans certains cas.
Vitamines, perfusions, et chirurgie
Pour certaines pratiques, on est à la limite du dopage. Outre les classiques
cocktails de vitamines, et les compléments alimentaires, d'autres méthodes sont
nettement plus lourdes. La réhydratation par perfusion intraveineuse permettrait
ainsi de gagner 12 heures de récupération. Certains athlètes subissent des opérations
chirurgicales "de confort", par exemple les opérations du nez destinées à améliorer
le flux aérien.
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Amphétamines, stéroïdes, anabolisants,
cannabis, EPO, hormone de croissance... Quelles sont les principales substances
dopantes et leurs dangers ? Voir
le tableau |
Manipulations chimiques
De plus en plus perfectionnés, les produits dopants sont parfois fabriqués
sur mesure par des laboratoires peu scrupuleux.
En juin 2004, l'agence antidopage
américaine reçoit ainsi un paquet anonyme contenant un produit inconnu. Selon
l'expéditeur, ce produit lui aurait été fourni par un laboratoire américain, Balco.
Les analyses révèlent qu'il s'agit d'un dérivé d'une molécule, la gestrinone,
qui est elle bien connue pour ses propriétés pharmacologiques (on l'utilise notamment
en gynécologie). Mais jamais ce dérivé n'avait été observé auparavant.
Finalement
nommé tetrahydrogestrinone ou THG, ce stéroïde fait désormais partie des produits
interdits par le Comité international olympique. Mais cette affaire illustre bien
le train de retard des contrôles scientifiques.