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L'empoisonnement n'est pas un crime désuet, il est même encore assez courant. Comment le déceler ? La toxicologie tient la réponse.

Poison naturel, médicaments, stupéfiants, produits toxiques... Autant de substances qui peuvent être fatales. Photo © DR

Rechercher les poisons

La toxicologie, comme la pratique les départements de la police scientifique, consiste à rechercher les poisons, les drogues et les médicaments responsables de l'intoxication d'un individu.
Grâce aux méthodes très fines des tests de dépistage des toxiques, on peut savoir ce que la victime a ingéré et en quelles quantités. Ces tests sont réalisés sur des échantillons de sang ou d'urine. Comme une courante analyse, on retrouve tous les éléments qui y sont présents, dont les toxiques.
Dans des affaires criminelles, le doute ne doit pas régner. C'est pourquoi, afin de confirmer la présence de poison ou de drogue, on effectue une autre analyse. Il s'agit d'une méthode physico-chimique (chromatographique) qui, une fois les produits étudiés séparés, retrouve leur proportion exacte, par analyse spectrale ultraviolette. On obtient alors un graphique où chaque ligne correspond à un composant de l'échantillon. Si un poison est décelé il apparaît comme un nouveau trait dont la taille représente, en pourcentage son taux de présence dans l'échantillon.

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Ces analyses renseignent également sur les conditions et la vitesse de l'intoxication, et donc parfois de la mort. Effectivement, si l'on mène cette recherche dans différents organes du corps intoxiqué, on peut savoir quand et comment ils ont reçu le toxique. Par exemple, si on trouve un taux élevé d'héroïne et peu de molécules dérivées dans le sang associés à la quasi absence de la substance dans les urines, on peut conclure à une mort rapide par overdose.

Mais les toxiques laissent leurs traces ailleurs que dans le sang et les urines. Certains même ne s'éliminent que par les cheveux, les poils ou les ongles. On peut donc très bien savoir si la prise de produits, stupéfiants ou non, est antérieure à la mort et donc si elle en est la cause ou pas. On peut dater les prises de différents produits rien qu'en analysant une mèche de cheveu.

Même les toxiques ne peuvent garder leurs secrets face à la police scientifique, le crime parfait, définitivement, n'existe pas.

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