L'Anjou troglodyte : des sites étonnants à découvrir... sous terre
L’Anjou, à moins de deux heures de Paris, abrite la plus grande concentration troglodytique d’Europe. Sa terre est un véritable gruyère, qui dissimule des milliers de kilomètres de galeries souterraines creusées par l’homme. Parfois, on se balade dans les rues de petits villages pour voir les cheminées jaillir du sol. Il faut aussi pencher la tête au-dessus d’une clôture pour apercevoir la cour d’une maison à nos pieds ! Certaines cavités restent encore secrètes, ne se dévoilant que par une minuscule entrée, à l’abri de la végétation. En partant d’Angers, vous pourrez planifier votre séjour entier sous terre. Champignonnières, parc animalier, maisons d’hôtes, bonnes tables, une palette de sites et d’activités qui surprend les grands autant que les petits. Images déconseillées aux claustrophobes…
En vérité, le mot « troglodyte » désigne l’habitant, alors que « troglodytique » caractérise tout ce qui touche à l'habitat. En Anjou, région historique du Maine-et-Loire, on accepte cette erreur ou on parle de « troglo », plus simplement.
La vie sous terre fait partie de l’identité du Saumurois. Le falun ou le tuffeau sont deux pierres, d’abord exploitées par les paysans-carriers pour construire les monuments du Val de Loire, puis utilisées par ceux-ci pour se loger ou pour trouver un refuge. Des coteaux de la Loire, près de Saumur, aux plaines de Doué-la-Fontaine, la terre est percée de cavités formant un paysage souterrain insoupçonnable. Abandonnées au 19ème siècle, ces anciennes carrières revivent aujourd'hui. Les particuliers montrent de plus en plus leur intérêt pour vivre sous terre, une forme d'habitat qui présente quelques avantages - pas d'entretien de toiture, aucune difficulté pour se chauffer - mais aussi des inconvénients - humidité importante et manque d'aération - que l'on peut toutefois surmonter.