Ce qu'on a aimé et pas aimé à Roland-Garros en 2013

Ce qu'on a aimé et pas aimé à Roland-Garros en 2013 Roland-Garros, ça dure deux semaines et à la fin c'est Nadal qui gagne... mais pas seulement ! Des émotions, des joies mais aussi des déceptions, voici ce que nous avons retenu du tournoi.

On a aimé


 Des matchs dont on se rappellera
Certaines rencontres de cette édition 2013 resteront dans les mémoires. On repense notamment à la confrontation Simon-Federer en huitièmes de finale où l'on a cru un instant que le Français allait créer l'exploit, poussant " Rodger " à disputer une cinquième manche. Le Suisse s'avouera vaincu dans le match suivant contre Jo-Wilfried Tsonga dans un match qui a aussi enflammé le public parisien. Parmi les grands moments de la quinzaine, citons également le match entre John Isner et Tommy Haas sur le court n°1 à la fin de la première semaine et les douze balles de match sauvées par l'Américain, habitué des matchs marathon. Et que dire de la demi-finale entre Rafael Nadal et Novak Djokovic ! La rencontre a sans aucun doute constitué le sommet du tournoi en termes de qualité de jeu, les deux champions se rendant coup pour coup, notamment dans une cinquième manche exceptionnelle. On retiendra aussi les belles émotions vécues pendant les matchs Monfils-Robredo, Almagaro-Robredo (encore lui !) ou encore Gasquet-Wawrinka.
 
 Un public de connaisseurs

Le match entre Nadal et Djokovic a été le sommet de la quinzaine en termes de qualité de jeu

A Roland-Garros, le public est chaleureux mais discipliné. Un exemple, la ola : cette vague humaine, régulièrement initiée lors des changement de côté pendant les matchs, est stoppée par le public lui-même. Lorsque la ola a fait deux ou trois tours de stade, les spectateurs se lancent instinctivement dans une vague d'applaudissement pour signifier la fin de la " récréation ". Le silence revient et les joueurs peuvent s'exprimer. De manière générale, ses supporters crient, sifflent, encouragent, grondent, mais toujours dans le respect des joueurs et sait apprécier la qualité du jeu proposée, même s'il n'y pas de Français engagé. Durant le match entre Nadal, les spectateurs ont parfois rugi de plaisir devant la qualité de jeu proposée.
 
 
 Monfils, Tsonga, Mladenovic, Llodra, Mahut : des Français qui brillent
Dans une première semaine de tournoi sans grande surprise dans le tableau messieurs, Gaël Monfils aura été le rayon de soleil des spectateurs de la porte d'Auteuil. Alors que personne ne l'attendait, le Français s'est transcendé en éliminant Tomas Berdych, 6e mondial puis l'imprévisible Ernest Gulbis avant de craquer physiquement contre Tommy Robredo. Jo-Wilfried Tsonga aura été la grosse satisfaction de l'édition 2013 côté français en atteignant pour la première fois la demi-finale du tournoi. Malgré son match manqué contre Ferrer, il aura fait vibrer les supporters contre Federer et suscité de nombreux espoirs de victoire finale. Kristina Mladenovic est elle parvenue en finale du double mixte en compagnie du Canadien Daniel Nestor. Enfin, le double Mahut-Llodra aura su se hisser jusqu'en finale et donner de belles émotions aux spectateurs.
 
 
 L'organisation du tournoi
De la mise à disposition des navettes gratuites pour se rendre au stade, à la circulation dans les allées, en passant par la signalétique claire, il n'y a pas grand-chose à reprocher aux organisateurs sur l'accueil des spectateurs. Les joueurs sont également mis dans les meilleures dispositions (ramasseurs de balles aux petits soins, chauffeurs à disposition...). Seul bémol, les courts annexes sont pris d'assaut pendant la première semaine, et certains spectateurs, qui possèdent des billets seulement pour ces courts doivent patienter parfois plusieurs dizaines de minutes pour y accéder.
 

On n'a pas aimé

 Très cher Roland Garros
En plus du prix des places, pas à la portée de toutes les bourses, " la vie à Roland-Garros " n'est pas donnée. Il faut ainsi débourser 5 euros ( !) pour une bouteille d'eau de 75 cl, disponible à moins d'un euro en supermarché... Et pour manger ce n'est pas mieux puisqu'il faut payer 10 euros pour un " menu " avec un modeste sandwich, une boisson de 33 cl et un petit dessert. Pas vraiment grand public...

Tsonga entre sur le court devant des tribunes désertées


 
 Le mauvais temps
Là, à moins de mettre un toit sur tous les stades de Roland-Garros, il n'y a pas grand-chose à faire... La météo peu clémente a perturbé la première semaine du tournoi, notamment le jeudi 30 juin, où de nombreux matchs ont dû être reportés. Le climat a été beaucoup plus ensoleillé en deuxième semaine mais la finale s'est encore déroulée sous un ciel bouché et avec quelques averses.

 
 L'ambiance pendant Tsonga-Ferrer
On attendait une énorme ovation à l'entrée de Jo-Wilfried Tsonga à son entrée sur le Central pour sa demi-finale contre David Ferrer. Au final, seulement des applaudissements polis sans passion. Et pour cause, les tribunes s'étaient vidées momentanément. Après le match entre Nadal et Djokovic, superbe mais interminable, les spectateurs étaient partis se restaurer, se dégourdir les jambes, et ne sont revenus que progressivement dans le stade. Le problème, c'est que Tsonga avait déjà perdu le premier set et que le public n'a ensuite jamais trouvé l'occasion de vraiment s'exprimer. Frustrant.
 
 
 Les incidents pendant la finale
Alors que tout le tournoi s'était déroulé dans un excellent état d'esprit, des opposants au mariage gay sont venus perturber le déroulement de la finale entre Rafael Nadal et David Ferrer. Dans le second set, deux spectateurs ont profité d'un moment de silence pour scander " François, ta loi on n'en veut pas ". Quelques minutes plus tard, un homme masqué et presque nu, est entré sur le court avec un fumigène allumé à la main, provoquant un moment de panique sur le Central. Heureusement, la sécurité veillait et a expulsé les perturbateurs du stade. Ces actions ont été revendiquées par le groupe d'activistes "Hommen" qui se proclame "porte-étendard de la Résistance contre le mariage gay ". Que l'on partage ou non ces opinions, il est clair que ce n'était ni l'endroit ni le moment pour ce type de manifestations.
 
Voilà, Roland-Garros 2013 c'est fini... Vivement l'année prochaine !
 

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