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La véritable histoire du tour du monde, c'est celle là. Celle de la jeunesse, de la découverte et du voyage. On sort du carcan habituel des documentaires, mais nous ne sommes décidément pas dans la fiction.

Deux amis, Raphaël et Antoine, pour les nommer, nous racontent leur voyage. C'est en fait aussi simple que cela, et tellement naturel et sympathique qu'on a réellement l'impression de les avoir suivi dans leurs aventures. Entre les moments de réelle beauté, près des glaciers de la Terre de Feu, du Borobudur, des chutes d'Iguazu, par exemple, les déboires mécaniques ou gastronomiques de nos deux compères, et les scènes pittoresques du quotidien : combat de coq, cérémonies religieuses, danses balinaises, scènes de rue, et j'en passe, tous les aspects concrets du voyage sont relatés.

Et c'est cela peut-être la vraie nouveauté : d'être entier dans le récit, et de passer de la splendeur du Machu Pichu à une envie pressante de pizza... Un humour constant qui ponctue avec finesse le film. Oubliez les voix monocordes pour nous expliquer pompeusement la finesse des temples maoris... Ici la musique est une voix à part entière, drôle (qui se souvient du générique des "Mystérieuses citées d'or" ?!) , émouvante, mais toujours vivante.

Et enfin, on rencontre les gens, les vrais, ceux qui croisent nos routes en voyage et permettent ces moments anodins de partage qui en font tout le charme. Le folklore se vit dans la rue. Le reportage photographique sur le thème des portraits de femmes, à l'origine du voyage, vient ainsi renforcer et appuyer le film sur un autre ton. Plus solennelles et majestueuses, les photos en noir et blanc sont le complément artistique de l'aventure.

Il a du se passer quelque chose depuis l'ouvrage "De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages" (de Matthias Debureaux)... car, décidement, ce récit renvoie aux oubliettes ce précepte.