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Les bonnes vieilles méthodes de triche auraient toujours la cote, avec en premier lieu les éternelles antisèches qui ont toujours trouvé une petite place dans les poches, les manches, les buvards, l'intérieur des stylos, le dessous des règles ou encore les dictionnaires, parfois autorisés lors de l'épreuve. Comme il est évidemment autorisé d'aller aux toilettes au milieu d'une composition, ces antisèches deviennent parfois des cours entiers ou des ouvrages d'histoire, de maths ou de géographie, subtilement cachés dans les cabinets en amont. Mains, bras, jambes ou même cuisses avec un jean troué... Recouvrir son corps de cours est aussi une option pour les candidats. Tout comme la substitution d'identité (par des amis, son frère, ses parents ou même des bêtes de concours rémunérées), qui reste cependant très rare.

Mais depuis quelques années, des techniques plus sophistiquées émergent en même temps que se perfectionnent les calculatrices, les smartphones et le matériel numérique. Pour les épreuves scientifiques, la calculatrice programmable, qui permet entre autre d'enregistrer des formules de maths, est déjà entrée dans les mœurs. Strictement interdits mais de plus en plus petits, les "téléphones intelligents" offrent aujourd'hui aux candidats plus de possibilités : équipés d'appareils photo et d'outils de traitement de texte, ils permettent presque de faire composer sa copie à l'extérieur. Certaines montres sont elles aussi très évoluées et pourraient devenir le prochain cauchemar des surveillants. S'y ajoutent les écouteurs de plus en plus discrets qui pourraient parfois permettre de consulter des applications bien utiles. Dernier subterfuge très en vogue et conseillé par plusieurs sites spécialisés dans la triche : la fausse étiquette à composer sur son ordinateur et à coller sur sa bouteille d'eau ou de Coca...

Des centres d'examens ont opté pour le brouillage des téléphones portables, mais cela pose un "problème technique et juridique", selon la direction générale de l'enseignement scolaire. Reste un moyen de lutter contre les fraudes aujourd'hui : la dissuasion. Un tricheur peut être interdit de tout examen national (permis de conduire compris) pendant 5 ans et être poursuivi devant un tribunal.

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