Une cinquantaine de communes françaises sans eau potable, qui est concerné ?

Une cinquantaine de communes françaises sans eau potable, qui est concerné ? Régulièrement en proie à la sécheresse, le département des Pyrénées-Orientales compte une cinquantaine de communes françaises sous tension en matière d'eau potable.

Le département des Pyrénées-Orientales en alerte maximale. Voilà pourquoi, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu est attendu à Perpignan et Canet-en-Roussillon ce mercredi 22 mai pour y présenter son plan de résilience face à la sécheresse. Au total, une cinquantaine de communes du département sont concernées par le manque d'eau potable, ce qui représente environ 35 000 habitants dans la zone. 

12 communes en rupture "totale ou partielle" d'eau potable

Parmi les communes "sous tension", "nous en avons déjà douze qui sont en rupture totale ou partielle" d'eau potable confie Christophe Béchu dans les colonnes de L'Indépendant. "Deux tiers de ces cinquante communes présentent des taux de fuites supérieurs à 35 %, quand la moyenne nationale est à 20 %. Nous avons dans le viseur neuf collectivités du département dont les taux de fuite sont supérieurs à 50 % et sur lesquelles nous allons prioritairement engager des travaux avec l'Agence de l'eau" poursuit-il. Dans les faits, la sécheresse provoque également des dégâts considérables en matière d'agriculture. Le volume des dernières vendanges était par exemple, inférieur à 30 % à celles de l'année dernière.

Un projet pour Argelès, Saint-Cyprien ou encore Canet-en-Roussillon

Pour tenter de répondre à ces différentes problématiques, aider les communes françaises qui n'ont déjà plus d'eau potable à disposition en ce printemps 2024 et celles qui devraient rapidement être impactées au même niveau, le gouvernement a décidé de débloquer une enveloppe de 10 millions d'euros pour accompagner sept projets différents. "Trois concernent la réutilisation d'eau usée à Argelès, Saint-Cyprien et Canet-en-Roussillon. Les quatre autres portent sur les infrastructures d'adduction en eau : sécurisation des réseaux de l'Agly aval, télégestion à la parcelle sur le canal de Corbère, travaux sur le canal de Perpignan et rénovation des infrastructures fuyardes à Ille-sur-Têt" confie le ministre dans le quotidien.

Un projet de réutilisation des eaux usées de la communauté urbaine de Perpignan et la mise en place d'un réseau d'irrigation de vignes dans les Aspres sont aussi prévus. Enfin, Christophe Béchu souhaite lever le voile sur la problématique des forages. Certains sont non-déclarés et pompent l'eau sans autorisation. "Sur ce sujet, le premier point, c'est de faire en sorte d'aller régulariser les forages existants et d'interdire les nouveaux projets tant qu'on n'y voit pas clair" explique-t-il dans L'Indépendant. Systématiser les compteurs de télérelève pourrait permettre de mieux prendre en compte les ressources disponibles dans un département particulièrement en proie à la sécheresse, et d'appréhender avec davantage de recul le futur, notamment pour d'éventuels projets d'habitations dans ces zones.