Attaque au couteau à Marseille : l'assaillant tué par la police, son profil précisé
Scène de chaos à Marseille (Bouches-du-Rhône). Ce mardi 2 septembre 2025, un homme a été tué par des tirs de policiers alors qu'il déambulait dans la rue avec une barre de fer et deux couteaux. Les faits se sont déroulés dans l'après-midi, peu avant 15 heures, selon les informations de la chaîne d'informations en continu BFMTV, recueillies auprès du procureur de la République de la cité phocéenne. Actu Marseille évoque de son côté une "attaque dans un hôtel et sur la terrasse d'un snack", avec au moins cinq blessés dont un grave.
Nous apprenons également que cet individu avait poignardé "trois personnes" dans une chambre d'hôtel, "peu de temps avant". L'une de ses victimes est actuellement en urgence absolue. Le secteur du cours Belsunce, une voie située dans le 1er arrondissement de Marseille, est bouclé par les forces de l'ordre. Selon les informations du Figaro, le suspect, Abdelkader D., était de nationalité tunisienne et sous contrôle judiciaire avec interdiction du port d’arme. Selon Bruno Retailleau, il était détenteur d'une "carte de séjour qui devait se terminer en 2032".
"Le mobile semble être un motif privé, une question de loyer non payé"
Toujours d'après le quotidien, il était convoqué devant un tribunal (COPJ) dans une affaire de provocation à la haine, mais n’était "pas inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT)". En revanche, il était connu du renseignement territorial (RT) pour une raison inconnue. Il a crié "Allah Akbar" avant d'être abattu par la police, annonce La Provence. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, notamment sur X, on entend le suspect crier "Allah Akbar" avant d’être atteint par plusieurs balles. Selon les informations du Figaro, qui cite une source proche du dossier, l'assaillant n'était pas fiché S mais il était "connu pour être instable". Le Parquet national antiterroriste (Pnat), en charge des affaires de terrorisme, ne devrait pas se saisir des faits, au vue des premiers éléments de l'enquête.
Bruno Retailleau s'est rendu sur place dès mardi soir. Après avoir salué l'intervention des forces de l'ordre, le ministre de l'Intérieur a donné plus de détails sur le profil de l'assaillant. Abdelkader D. était "connu de nos services, il avait eu affaire à la Justice", a-t-il expliqué. Selon lui, il avait tenu des propos "antisémites, proférés devant la mosquée de Sète". Fin août, le préfet de l'Hérault avait même "saisi l'autorité judiciaire" pour "signaler un certain nombre d'agissements", dont les propos devant la mosquée. Les motifs de l'attaque du 2 septembre ne sont toutefois pas liés à la religion, rassure-t-il. "Le mobile semble être un motif privé, une question de loyer non payé" et "le motif de radicalisation semble écarté", a-t-il déclaré.
Une enquête ouverte pour "tentative d’homicides volontaires"
En situation régulière, l’homme logeait dans un hôtel du quartier Belsunce, dont il avait été expulsé car il ne payait pas son loyer, a indiqué le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, ce mardi devant la presse. Ce mardi, l’individu est revenu à l’hôtel, avant de monter au premier étage, de se rendre dans la chambre qu’il occupait et de porter un coup de couteau au flanc d’un colocataire, a expliqué Nicolas Bessone. Redescendu, l'assaillant a porté un ou deux coups de couteau au gérant de l’hôtel et son fils, tous deux sont hospitalisées dans un état d’urgence relative. Le média local Actu Marseille confirme que l'homme s'est attaqué au patron de l'hôtel en question, "en lui assénant des coups de couteau, avant de se diriger vers la terrasse de l'Istanbul Grill".
Une enquête est désormais ouverte pour "tentative d’homicides volontaires, tentatives d’homicides volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique", précise Le Figaro. L'IGPN a également été saisie suite à l’usage des armes par les fonctionnaires de police. Le maire de la ville Benoît Payan est sur place, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, est attendu pour 20h30.
22:35 - Abdelkader D., homme qui a attaqué plusieurs personnes à Marseille, était en situation régulière
Abdelkader D., l'homme qui a attaqué au couteau trois personnes à Marseille, était en situation régulière, a indiqué Bruno Retailleau lors de sa visite sur place. "Cet individu est de nationalité tunisienne, il a 35 ans, il avait une carte de séjour qui devait se terminer en 2032", a précisé le ministre de l'Intérieur.
22:05 - L'assaillant vouait "terminer son périple meurtrier en mourant"
Bruno Retailleau a défendu l'intervention des policiers dans l'attaque au couteau qui s'est déroulée à Marseille mardi. Les forces de l'ordre ont abattu l'assaillant. "S’ils n’avaient pas utilisé une arme, il y aurait eu d’autres victimes. Les images laissent peu de doute (sur) la légitime défense (des policiers)", a déclaré le ministre de l’Intérieur. Abdelkader D. voulait "terminer son périple meurtrier en mourant", a-t-il ajouté.
21:38 - "Le motif de radicalisation semble écarté", déclare Bruno Retailleau
Bruno Retailleau s'est rendu à Marseille après l'attaque au couteau qui a blessé au moins cinq personnes. "Le mobile [de l'assaillant] semble être un motif privé, une question de loyer non payé", a déclaré le ministre de l'Intérieur. "Le motif de radicalisation semble écarté."
20:58 - Bruno Retailleau en déplacement à Marseille après l'attaque au couteau s'est adressé aux policiers
"S’il n’y avait pas eu une patrouille de la PAF, le meurtrier poursuivait son parcours. À l’heure où je vous parle, il y a 3 victimes par arme blanche et une avec une matraque. Je pense aux victimes, à leurs familles et à leurs proches, ainsi qu’à ceux qui les ont secourus", a déclaré Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, en déplacement à Marseille après l'attaque au couteau. l s'est exprimé face aux policiers de la citée phocéenne. "Je sais qu’ici votre rôle est difficile. Certains le contestent, pas moi. Derrière vos uniformes, vous rendez à la République et à la nation un double service. Vous êtes un bouclier de la République au moment où il y a tant de violences", a-t-il affirmé.
19:41 - Le Parquet national antiterroriste ne devrait pas se saisir de l'affaire
Dans une vidéo montrant l'assaillant attaquer les forces de l'ordre, on peut l'entendre crier "Allah Akbar" avant d'être abattu. Mais selon les premiers éléments de l'enquête, le drame qui s'est déroulé à Marseille ne devrait pas être qualifié d'attentat. Le Parquet national antiterroriste (Pnat), en charge de ces affaires, ne devrait donc pas se saisir des faits, a appris franceinfo de source judiciaire.
18:37 - Le procureur décrit le "périple criminel" d'Abdelkader D.
Pendant une conférence de presse ce mardi, le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, a décrit un véritable "périple criminel" mené par le suspect de 35 ans. Il s'en est pris à plusieurs personnes "à l'aveugle, gratuitement". Après l'agression de trois personnes dans un hôtel, il est entré dans "un snack à proximité" où il a tenté de s'en prendre aux clients avec l'un de ses deux couteaux.
18:29 - L'assaillant n'était pas fiché S mais "connu pour être instable"
L'homme qui a blessé au moins cinq personnes, dont trois au couteau aux alentours de l'hôtel Amira, à Marseille, était "connu pour être instable", révèle Le Figaro, qui cite une source proche du dossier. Selon les informations du journal, l'assaillant, Abdelkader D., n'était pas fiché S.
18:05 - L'assaillant a crié "Allah Akbar"
Selon les informations de La Provence, 'assaillant a crié "allah akbar" avant d'être abattu par 4 policiers en civil. Les policiers ont fait feu "à moins une demi-douzaine de reprises". "Le forcené né en 1990, était connu du renseignement territorial pour 'troubles à potentialité violente'. Il a fait 5 victimes par arme blanche", précise le quotidien local.
17:54 - L’assaillant a prononcé "un certain nombre de paroles", déclare le procureur
Selon le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, l’assaillant a prononcé "un certain nombre de paroles" au moment des faits, sans pouvoir déterminer un mobile précis. Des "vérifications" sont en cours, tout comme des "auditions de témoins présents sur les lieux au moment du drame", précise Le Figaro. De son côté, le maire de Marseille, Benoît Payan, assure se tenir "présent aux côtés des habitants, des forces de l’ordre et de secours, j’exprime tout mon soutien à l’ensemble des personnes touchées par l’ignoble agression au couteau survenue à Belsunce aujourd’hui", dit-il sur X. "Je viens d’échanger avec le ministre de l’Intérieur qui sera à Marseille dès ce soir. La sécurité des Marseillaises et des Marseillais est ma priorité", répète-t-il.