Guerre en Syrie : de possibles frappes aériennes dès jeudi ou vendredi
La mission de l'ONU pour rassembler des preuves d'utilisation d'armes chimiques a dû être suspendue pour des raisons de sécurité, avant de reprendre ce mercredi 28 août dans les faubourgs de Damas. Mais Washington, Londres et Paris ne semblent déjà plus douter de la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans cette attaque chimique du 21 août dernier, qui a tué de nombreux civils, dont des enfants et des femmes. En tout, 1 300 personnes auraient ainsi trouvé la mort dans la Ghouta orientale. Les Etats-Unis, par la voix du Secrétaire à la Défense Chuck Hagel, se sont déclarés prêts pour une action militaire en Syrie, tout comme la France qui est "prête à punir", selon le président François Hollande. Des frappes militaires pourraient avoir lieu dès jeudi ou vendredi sur le sol syrien, sans attendre les résultats de l'enquête de l'ONU.
Si la Chine et la Russie bloquent une action des Nations unies par leurs vétos, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, entre autres, pourraient agir militairement en dehors du cadre de l'ONU contre le régime syrien. Les négociations sont en cours entre les capitales de ces différents pays occidentaux. Et la Turquie a d'ores et déjà fait savoir que si une coalition se formait, elle la rejoindrait. Washington et Londres ont déjà précisé que si cette attaque avait lieu, elle n'aurait pas pour but de renverser le régime de Bachar al-Assad mais de le dissuader d'utiliser à nouveaux des armes chimiques. Selon le New York Times, environ 50 sites pourraient être des cibles potentielles en Syrie.
EN VIDEO – François Hollande a affirmé mardi 27 août que la France était "prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents" en Syrie, où la "guerre civile (...) menace aujourd'hui la paix du monde".