Lauren Wasser : comment un tampon hygiénique a détruit sa vie [PHOTOS]

Lauren Wasser : comment un tampon hygiénique a détruit sa vie [PHOTOS] CHOC TOXIQUE - Lauren Wasser, mannequin de 27 ans, a vu sa jambe droite amputée après une infection causée par un tampon hygiénique.

[Mis à jour le 23 juin 2015 à 17h04] Lauren Wasser est un nom dont vous entendrez certainement parler dans les prochains jours. Ce mannequin de 27 ans vient de lancer une vaste campagne pour sensibiliser sur le syndrome du choc toxique. Tout est arrivé il y a environ trois ans. La jeune top-modèle était à son domicile quand elle a perdu connaissance et s'est écroulée violemment sur le sol. Lors de son réveil à l'hôpital, on l'informe qu'on a dû lui couper une jambe, lourdement infectée. Elle décrit aujourd'hui la douleur ressentie dans tout son corps à ce moment, comme une brûlure, et un ventre anormalement enflé. La raison : un choc toxique provoqué par l'utilisation de tampons hygiéniques.

C'est le magazine Vice qui raconte cette douloureuse histoire qui est en train de faire le tour de la planète. L'accident de Lauren Wasser en lui-même est aussi détaillé. Après plusieurs jours de méforme en octobre 2012, elle sera retrouvée gisant dans sa chambre, après avoir perdu connaissance. Lors de son transfert en urgence à l'hôpital Saint John's de Los Angeles, sa fièvre a été mesurée à 41°C, son corps aurait progressivement cessé de fonctionner. De cette descente en enfer, Lauren Wasser ne garde que quelques souvenirs. Mais c'est surtout la cause de son malheur qui l'a poussée à raconter.

Lauren Wasser : pas la première victime

Lauren Wasser aurait porté son tampon trop longtemps. Ce dernier aurait provoqué la prolifération de bactéries dans son vagin. L'article évoque des "toxines TSST-1", liées au  staphylocoque doré. C'est en pénétrant dans le sang du patient qu'ils provoquent ce qu'on appelle un syndrome du choc toxique. Les tampons, et notamment leurs composants synthétiques, ont déjà été pointés dans les années 1980 dans l'apparition de ce syndrome.

Dans le détail les tampons sont généralement composés de coton et de viscose mélangés, aidant au développement et à la prolifération de la toxine TSST-1. Il suffit ainsi que les germes de celle-ci soient présents dans la flore vaginale pour que le risque de choc toxique soit réel selon les experts. Une loi a été déposée outre-Atlantique (le Robin Danielson Act – du nom d'une victime du syndrome) pour créer les conditions d'enquête et d'information sur les risques liés aux tampons. Elle a déjà été rejetée à neuf reprises. Aucun fabricant n'a pour l'instant changé la composition de ses tampons depuis les premiers scandales. Seuls quelques commentaires ont été ajoutés sur l'emballage.

Lauren Wasser, qui avait déjà posé pour Vogue et multipliait les poses dans les médias et les réseaux sociaux, façon Kim Kardashian, était par ailleurs sportive et était une étudiante appliquée quand tout a basculé. Obligée de se reconstruire une identité, elle a porté plainte contre Kotex, une marque de tampons distribuée aux Etats-Unis et contre deux enseignes.

PHOTOS - Sur le Web et dans les médias internationaux, l'histoire de Lauren Wasser a fait le tour du monde.