Crash d'un Boeing 787 en Inde : premiers indices sur les causes du drame
De nouveaux éléments concernant le crash du Boeing 787 en Inde ont été révélés dans un rapport d'enquête préliminaire publié ce samedi 12 juillet. Les interrupteurs d'alimentation en carburant des moteurs de l'appareil, qui s'est écrasé peu après le décollage le 12 juin, se sont mis en position " arrêt " juste avant l'impact. Pour autant, ce rapport publié par le Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) n'attribue aucune responsabilité humaine à ce tragique événement, rapporte 20minutes. On apprend aussi qu'avant le crash, un pilote a demandé à son collègue pourquoi il avait coupé le carburant. Le deuxième pilote a alors répondu qu'il ne l'avait pas fait.
L'avion de ligne avait atteint une vitesse maximale de 180 nœuds - 333 km/h - en décollant. Les interrupteurs d'alimentation en carburant sont alors passés de la position " ouvert " à la position " arrêt ", d'abord pour le premier moteur puis pour le second quasiment au même moment, explique le rapport. À la suite de quoi, les deux moteurs ont commencé à perdre de la puissance. L'avion a fini par perdre de l'altitude alors même qu'il se trouvait encore sur le périmètre de l'aéroport, toujours selon le rapport et comme l'explique le média en ligne L'Indépendant.
Moins d'une minute après la brève conversation entre les deux pilotes, un signal de détresse a été transmis. L'avion s'est écrasé sur des habitations, faisant 19 victimes au sol. 241 personnes avaient trouvé la mort dans l'avion après le crash du Boeing 787-8 Dreamliner d'Air India à destination de Londres.
L'enquête toujours en cours
Si les premiers indices expliquant le crash de l'appareil ont bel et bien été révélés, les conclusions définitives de l'enquête pourraient mettre plusieurs mois à arriver. Toujours selon 20Minutes qui évoque un site spécialisé, une analyse complète des circonstances du drame pourrait arriver après plusieurs mois. L'hypothèse privilégiée pourrait même encore évoluer.
Le rapport du bureau indien a également rappelé que l'Administration fédérale de l'aviation des États-Unis avait informé via un bulletin d'information en 2018 sur " le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l'interrupteur de contrôle du carburant ". Air India a indiqué aux enquêteurs qu'elle n'avait pas réalisé les contrôles recommandés en raison de leur caractère " conseillées et non obligatoires ".