L'Otan, une question de sémantique

François Fillon et le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. © Nato.int

Dès janvier 2008, la décision d'un retour plein et entier de la France dans l'Otan était prise par Nicolas Sarkozy. Une note qui reprend les termes de Philippe Errera et de Francois Richier, respectivement conseillers de Bernard Kouchner et du chef de l'Etat, le prouve. Pour eux, cette réintégration ne pourra cependant "pas se faire avant 2009" et le sommet de l'Otan à Strasbourg. Le temps, sans doute, de préparer l'opinion à un tel changement. Détail sémantique risible, les deux conseillers diplomatiques précisent alors que le gouvernement français préfère parler de "normalisation" plutôt que de "réintégration" et ce "pour des raisons de politique intérieure". Selon le mémo, l'un d'eux "souligne que l'usage de la bonne terminologie devrait aider à structurer le débat qui en découlera en France". Pour les même raisons, les diplomates insistent sur la nécessité de communiquer sur une "réforme" de l'Otan, de l'émergence d'un "nouvel Otan".

Dès janvier 2008, la décision d'un retour plein et entier de la France dans l'Otan était prise par Nicolas Sarkozy. Une note qui reprend les termes de Philippe Errera et de Francois Richier, respectivement conseillers de Bernard Kouchner et du chef de l'Etat, le prouve. Pour eux, cette réintégration ne pourra cependant "pas se faire avant 2009" et le sommet de l'Otan à Strasbourg. Le temps, sans doute, de préparer l'opinion à un tel changement. Détail sémantique risible, les deux conseillers diplomatiques précisent alors que le gouvernement français préfère parler de "normalisation" plutôt que de "réintégration" et ce "pour des raisons de politique intérieure". Selon le mémo, l'un d'eux "souligne que l'usage de la bonne terminologie devrait aider à structurer le débat qui en découlera en France". Pour les même raisons, les diplomates insistent sur la nécessité de communiquer sur une "réforme" de l'Otan, de l'émergence d'un "nouvel Otan".
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