1. La loi de finances pour 2010

Encore loin du budget de rigueur évoqué aujourd'hui, le projet de loi de finances pour 2010, présenté comme un budget de "reprise", aura malgré tout été le plus débattu de la session parlementaire. Il faut dire que le texte initial, déposé à la fin septembre 2009, prévoyait notamment deux mesures explosives : la réforme de la taxe professionnelle et l'instauration d'une taxe carbone. Deux points qui auront provoqué bien des joutes au Parlement. Celles-ci déboucheront d'ailleurs sur l'abandon de la taxe carbone en mars 2010 après son rejet par le Conseil constitutionnel à Noël.

Emprunt et déficit record

La lutte d'Eric Woerth contre l'évasion fiscale, la fiscalisation des indemnités journalières pour accidents du travail, la suppression de 34 000 postes de fonctionnaires, puis, en projet de loi rectificatif, les modalités du grand emprunt de 35 milliards d'euros ou la création d'une hypothétique "taxe Google" auront aussi animé les débats. Reste aujourd'hui de cette loi un chiffre record : un déficit prévisionnel de plus de 117 milliards d'euros, soit 8,5 % du PIB. Un gouffre qui est devenu aujourd'hui, sur fond de crise budgétaire grecque, le principal motif d'inquiétude pour les finances publiques françaises.