Bernard Accoyer évoque "le problème du financement des primaires" UMP
Le député-maire d'Annecy-le-Vieux, membre de la commission de l'organisation des primaires UMP, était l'invité #DirectPolitique, l'émission de Linternaute.com, Ouest-France et 20 Minutes ce mardi 16 décembre.
Bernard Accoyer s'est longuement exprimé sur ce qu'il pense être le meilleur dispositif à mettre en place pour sélectionner le candidat "de la droite et du centre" pour 2017. "Il y a le problème du financement des primaires qui ne peuvent être financées que par la participation de ceux qui souhaitent s'exprimer" explique-t-il, jugeant qu'il faudra "une participation volontaire de 1 ou 2 euros. On ne peut pas évidemment dépasser cette somme". Les électeurs devront-ils signer une "charte des valeurs" ? "Oui, certainement" répond l'ancien président de l'Assemblée nationale, qui appelle "ceux qui se retrouvent dans les valeurs de la droite et du centre" à voter.
Primaires UMP : "une participation volontaire de 1 ou 2 euros"
"Plus les primaires seront ouvertes, plus elles seront pertinentes"
Sur le fond, "nous n'avons pas assez travaillé" à l'UMP "pour identifier les problèmes et les solutions", estime le député qui souhaite "ardemment que l'UDI" participe aux primaires, ouvrant aussi la porte au Modem de François Bayrou. Bernard Accoyer souhaite une primaire la plus large possible :
Bernard Accoyer : "Il y a à l'UMP des sensibilités qui vont d'une droite prononcée jusqu'au centre"
Sédation profonde : "C'est un pied vers l'euthanasie, je n'y suis pas favorable"
"Le président de la République devrait être très prudent sur la question", prévient l'ancien médecin. Le député considère que "la loi Léonetti telle qu'elle est une très bonne loi" et que les nouvelles propositions faites au chef de l'Etat pour établir un nouveau texte sur la fin de vie constituent un "risque". Opposé à la sédation profonde, Bernard Accoyer estime que les directives opposables peuvent être "dangereuses", et mets en garde : "J'appelle à ce qu'on approfondisse ce débat".
Loi Macron : "Je suis favorable à un certain nombre de dispositions"
Le député ne devrait pas voter la loi Macron, mais reconnaît sans trop de difficultés qu'il pourrait "voter quelques articles". Concrètement, il se dit "favorable à l'ouverture du dimanche, mais pas généralisée", et rajoute : "Je suis surtout favorable à ce qu'on mesure que le code du travail soit remanié, simplifié, devienne semblable aux codes du travail des pays qui sont nos partenaires et nos concurrents".
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Hollande sur l'immigration : "C'est une posture pour essayer de rassembler la gauche"
Peut-on dire, sans malaise, que les immigrés ont enrichi la France ? Pour Bernard Accoyer, "c'est l'histoire de toutes les grandes nations" et la position du chef de l'Etat est avant tout électoraliste sur la question, estime-t-il. L'ancien président de l'Assemblée se dit lui "favorable à une immigration par quota" et se montre circonspect sur la proposition de naturaliser tous les étrangers de plus de 65 ans ayant un enfant français et résidant sur le territoire depuis 25 ans : "Il faut en débattre. On ne va pas naturaliser à tout va, il faut voir s'ils ont un casier judiciaire, ce qu'ils ont apporté à la France..."
"Les Verts s'acharnent à détruire la filière électronucléaire"
Quel bilan tirer de la conférence sur le climat de Lima ? "Ce n'est pas grand-chose, mais c'est déjà un premier pas" pour Bernard Accoyer. Sur la question environnementale, il s'en est pris aux Verts "qui s'acharnent pour détruire la filière électronucléaire". "Il faut qu'on puisse parler sans qu'il y ait des talibans qui figent un certain nombre de cases" fustige-t-il, regrettant qu'en France, "on a tendance à oublier la culture scientifique".
Bernard Accoyer ne regrette pas d'avoir participé à "Politiques Undercover"
L'émission "d'immersion" à laquelle Bernard Accoyer a participé suscite quelques polémiques. Le député assume, lui, complètement son choix : "Il est normal que nous les élus, qui décidons de tout, connaissions ce qui se passe". Quant au procès fait à la classe politique jugée trop en décalage de la vie quotidienne des Français : "Ce n'est pas un constat d'échec de penser que les élus sont coupés des réalités".
L'intégralité de l'émission :
Bernard Accoyer dans #DirectPolitique
Avec l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP, le principal parti d'opposition est de nouveau en ordre de marche. La nouvelle équipe, constituée autour de l'ancien chef de l'Etat, Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet, doit désormais oeuvrer à l'élaboration d'un projet politique pour préparer l'alternance qu'elle appelle de ses voeux. Mais avant l'échéance de 2017 et les primaires de 2016, l'UMP doit surtout convaincre, afin de faire des élections départementales de mars 2015 et les régionales en fin d'année prochaine des victoires d'étapes.
Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale, député-maire d'Annecy-le-vieux, fait partie du dispositif mis en place par Nicolas Sarkozy pour relancer la machine UMP. Il a été nommé à la commission chargée d'organiser les primaires, qu'il souhaite ouverte à la droite et au centre. Invité de #DirectPolitique mardi 16 décembre à 8h30, Bernard Accoyer s'est expliqué sur ce qui lui apparaît être le meilleur mode de désignation du candidat pour les prochaines présidentielles. Quelles règles du jeu fixer ? Faut-il intégrer aux primaires l'UDI et le Modem de François Bayrou ?
Durant 40 minutes, notre invité est revenu sur notre plateau sur l'actualité économique et sociale. Loi Macron, réforme territoriale, dialogue social, réforme de l'immigration... Le député a été interrogé interrogé sur les chantiers lancés par le gouvernement. Bernard Accoyer a répondu aux questions des rédactions de Linternaute.com, Ouest-France et 20 Minutes, mais aussi à celles des internautes.
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